Intervention présidentielle télévisée ce lundi, COVID19.

main lavée

Par Valérie Mazuir Publié le 9 juil. 2021 à 17:16Mis à jour le 9 juil. 2021 à 20:56

C’est finalement ce lundi – le 12 juillet – qu’Emmanuel Macron s’adressera aux Français. Ce sera lors d’une allocution radiotélévisée à 20 heures, a annoncé ce vendredi l’Elysée. Cette allocution, prévue depuis plusieurs jours, interviendra alors que la sortie de crise est menacée par la dégradation de la situation sanitaire en raison du variant Delta , qui fait craindre une quatrième vague plus tôt que prévu.

Lundi matin, le chef de l’Etat présidera un Conseil de défense sanitaire, le deuxième en moins d’une semaine. Un signe du retour en force de la vigilance, et des inquiétudes. Au menu : la vaccination obligatoire pour certaines professions, à commencer par les soignants, l’extension du pass sanitaire et de possibles mesures de restriction aux frontières.

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L’Elysée n’a pas donné de détails sur le contenu de l’intervention, mais l’entourage d’Emmanuel Macron a récemment indiqué que son objectif était de définir le cap pour les dix derniers mois de la fin du quinquennat, en particulier sur les réformes comme celle des retraites. Si le sujet a été remis sur la table par le chef de l’Etat lors d’un déplacement dans le Lot début juin, l’exécutif a depuis semblé peu pressé de rouvrir ce dossier socialement explosif.

Une concertation sur les retraites ?

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a ainsi souligné, dans une interview aux « Echos » qu’une décision politique sur le sujet devrait être prise au vu de la situation économique « cet été et à la rentrée » et « en fonction de l’épidémie ». Ce vendredi, le patron des députés LREM, Christophe Castaner, a enfoncé le clou en estimant qu’il y avait « trop d’incertitudes » pour qu’un projet de loi sur une réforme sensible des retraites soit présenté à la rentrée.

Lundi, lors de ses échanges avec les partenaires sociaux à l’Elysée, Emmanuel Macron ne s’est pas dévoilé sur les retraites, mais il aurait toutefois ouvert la voie à une sorte de concertation, même si le mot n’a pas été prononcé.

Réforme des retraites : Macron prêt à adapter son calendrier

A défaut de relancer la réforme des retraites, Emmanuel Macron pourrait évoquer d’autres gages de transformation : généraliser le travail du dimanche, rouvrir le chantier de la simplification administrative après les bugs de l’Etat lors du Covid, annoncer un second plan de relance ou d’investissement, élargir la garantie jeunes et réformer les bourses ? « Il nous faut du lourd », a indiqué, cette semaine, un proche du chef de l’Etat aux « Echos ».

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Une avancée certaine pour l’épargne Retraite

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Dans sa quête perpétuelle d’une relance de l’économie par le recours à la surépargne des ménages, le ministère de l’Économie a finalement décidé de permettre aux retraités d’obtenir plus facilement le versement de leur épargne retraite sous forme de capital, et non plus seulement sous forme de rente.

Alors que ces derniers mois, Bruno Le Maire a tenté de faciliter les petites donations entre générations via un allègement de la fiscalité sur ces donations, c’est finalement vers l’Épargne retraite que le gouvernement entend trouver la solution. Pour se faire, le gouvernement envisage de rehausser à 100 euros le seuil de rente en dessous duquel l’épargne retraite peut finalement être versée en capital au lieu de 40 euros ou 80 euros en fonction des contrats. Le gouvernement justifie cet ajustement afin de « soutenir la reprise de la consommation et favoriser les transmissions entre générations ».

Une précision de taille a néanmoins été apportée par le ministère, cette mesure « ne remets pas en cause le blocage de cette épargne jusqu’à l’âge de la retraite ».

Vivez 5 ans en Corse, vous pourrez devenir propriétaire…

retraite

L’Assemblée de Corse a adopté vendredi 25 avril un statut de résident permanent d’au moins cinq ans pour devenir propriétaire dans l’île afin de contrer la flambée des prix et la spéculation foncière et immobilière alors que quatre logements sur dix sont désormais des résidences secondaires. 

Ce statut, dont l’idée avait été lancée par les nationalistes dénonçant l’impossibilité pour de plus en plus de Corses de se loger sur leur terre, a été adopté par 29 voix sur les 51 élus de l’assemblée dont la majorité est à gauche. 18 élus ont voté contre et quatre, dont trois de droite, n’ont pas participé.

Alors que la totalité des quinze élus nationalistes s’est prononcée pour ce statut proposé par l’exécutif territorial, le débat a surtout divisé à gauche. La plupart des élus de la gauche dite républicaine, notamment les radicaux, et les communistes, qui craignent notamment l’instauration d’un marché parallèle, ont voté contre, tout comme la droite (9 voix sur 12).

Pour le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, député PRG de Haute-Corse, qui avait présenté le projet, l’adoption du statut de résident « casse toute velléité de spéculation ».