Les Conseillers en Gestion de Patrimoine doivent mieux appréhender leur CLIENT, D’APRES L’AMF…

Avec la publication de sa synthèse des contrôles de supervision des pratiques opérationnelles et thématiques dite Spot, l’AMF pointe du doigt les lacunes dans le recueil des informations sur les clients et sur l’évaluation de leurs connaissances financières.

Ce volet des contrôles est spécifiquement dédié à la connaissance client et à l’adéquation entre profil de risque et recommandations financières. À ce titre, le gendarme financier relève encore des « insuffisances significatives dans le respect des diligences requises en matière d’adéquation ». En substance, durant ses contrôles, l’Autorité a porté son attention à la fois sur le périmètre et les modalités de recueil des informations du client, les modalités de mise en œuvre du test d’adéquation, ou encore la remise et le contenu du rapport d’adéquation synthétisant les conseils prodigués au client.

Pour autant, l’AMF relève également de bons points et bonnes pratiques, comme l’utilisation de différents modèles de rapport d’adéquation. L’Autorité se félicite également de l’existence d’un outil dédié à l’enregistrement et à la traçabilité des résultats des contrôles.

Jeunes adultes, comment commencer a préparer votre RETRAITE ?

Pourquoi penser aux vieux jours quand on est encore jeune ? Une telle perspective a de quoi être déprimante ou prématurée quand on se trouve dans la tranche des 25-34 ans. Cependant, préparer sa retraite reste une vraie garantie pour son avenir… et plus tôt on commence, mieux c’est.

Commencer à épargner tôt

L’urgence de préparer sa retraite se fait sentir. En effet, l’état déficitaire des retraites est croissant. Cette situation laisse peser un risque d’amenuisement sur le montant des pensions de retraites au cours des prochaines années.

Une telle situation constitue une réelle menace sur le revenu des futures retraites pour les jeunes d’aujourd’hui. Autre motif de préoccupation, les réformes des retraites. Les jeunes actifs devront attendre d’avoir 65 ans pour prendre leur retraite.

Que l’on veuille partir en retraite anticipée ou simplement assurer ses vieux jours, il peut être salutaire de se constituer une épargne retraite avant 30 ans. Commencer à épargner plus tôt pour la retraite permet alors d’alléger ses efforts d’épargne. Un jeune actif épargne ainsi petit à petit pendant longtemps pour se constituer une épargne louable.

Souscrire une assurance-vie

Pour une meilleure préparation de sa retraite, il est conseillé de contracter une assurance-vie. Il s’agit d’un produit d’épargne permettant d’optimiser son épargne tout en la fructifiant. Selon Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Épargnants, les jeunes qui ouvrent une assurance-vie et acceptent de prendre le risque d’orienter au moins 50 % de leur épargne sur les marchés financiers bénéficient d’une très bonne rentabilité sur le long terme.

Toutefois, il n’est pas obligatoire de consacrer une telle proportion d’épargne à une assurance-vie : cette solution d’épargne retraite reste très adaptable en ce qui concerne le niveau de risque. En matière de placements, elle est sûre et efficace. Un jeune actif peut y consacrer par exemple 10 % de son épargne, tout en alimentant d’autres projets (fonder une famille, acheter dans l’immobilier), puis moduler selon son âge et ses revenus. L’important est de prendre date en ouvrant une assurance-vie au plus tôt : la fiscalité devient avantageuse après 8 ans.

L’épargne pour les actifs libéraux

Pour les jeunes actifs indépendants ou ceux qui travaillent dans le secteur des professions libérales, le choix le plus intéressant reste un contrat retraite Madelin. Vous pouvez y souscrire auprès de nombreuses banques ou de sociétés d’assurances.

Ce type de contrat permettra aux jeunes commerçants, artisans ou libéraux d’épargner dans le but de percevoir une rente viagère lorsqu’ils seront à la retraite tout en bénéficiant sous certaines conditions, de déductions fiscales.

L’épargne pour les salariés

En ce qui concerne les jeunes salariés en entreprise, il existe le PEE (Plan d’Épargne Entreprise). Il s’agit d’un dispositif d’épargne salariale souple permettant au salarié de se constituer une épargne via son entreprise.

Aucun versement du salarié ne dépasse 25 % de son salaire brut. Le salarié pourra accéder à cette épargne au moment de la retraite. Il le percevra sous forme de capital ou de rente. Tout dépend de ce que stipule l’accord collectif.

Par ailleurs, même après expiration d’un contrat de travail, toute personne ayant effectué des versements sur un PEE continue d’en bénéficier jusqu’à la liquidation de ses droits. Selon Philippe Crevel, ce plan devient à long terme un produit très intéressant en particulier, lorsque l’entreprise fructifie les versements des salariés.

Accéder à la propriété

Acheter une résidence principale reste une des priorités dans le futur du jeune actif. Il lui serait donc plus facile de préparer sa retraite s’il accède à la propriété.

Si un jeune ne dispose pas immédiatement des fonds nécessaires à l’achat d’un logement, il peut ouvrir un Plan épargne logement (PEL) en vue de se constituer un apport auprès d’une banque.

De nombreux moyens sont accessibles aux jeunes pour préparer leur retraite. Tous ne seront pas pertinents au même moment : l’essentiel est d’abord de se constituer un fonds de sécurité, avant de réfléchir à différents placements pour diversifier son épargne et consolider son capital en prévision de la retraite.

Attention, déjouer les escroqueries !

SUD OUEST écrit par Tiphanie Naud Publié le 03/03/2021Mis à jour à 18h19.

Alors que le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans la région, la Section de recherches de Pau donne des conseils pour se prémunir des arnaques de plus en plus sophistiquées

C’est une unité dont la parole est rare et le plus souvent associée aux résolutions de dossiers d’envergure. Mais face à la recrudescence d’affaires d’escroqueries ces derniers mois, le commandant de la Section de recherches (SR) de Pau a souhaité appeler à la vigilance. Le colonel de gendarmerie Cédric Gervais détaille les conseils à appliquer pour se prémunir d’une escroquerie.

Le contexte est en effet préoccupant pour les enquêteurs de la SR. Selon les statistiques du Ministère de l’intérieur, les escroqueries et abus de confiance ont augmenté en moyenne de 6% par an entre 2012 et 2019 et de 1 % en 2020. « Le nombre de victimes, dont la moitié déclare avoir été arnaquée par Internet, est considérable, appuie le colonel, des « digital natives » aux retraités qui se font escroquer leurs maigres économies. »https://b6f4109e1a684bbdbbc17122c5f9c704.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

Les escrocs se sont, en effet, professionnalisés : fini les mails truffés de fautes d’orthographe ou grossièrement falsifiés, aujourd’hui de faux sites imitent parfaitement les officiels. Et surtout, les délinquants scénarisent l’escroquerie sur mesure en fonction de la victime grâce à des détails obtenus sur le web, avertit le commandant de la SR.

Ce dernier a retenu trois scénarios susceptibles de se produire.

1 Les risques d’investissements et vols de données

La règle d’or est simple : il faut se méfier des propositions de placements dès qu’un rendement supérieur à la moyenne est proposé. Peu importe le placement (whisky, bitcoins, diamants, or, actions, obligations).

Car encore une fois, même lors d’un démarchage téléphonique, votre interlocuteur parle le plus souvent parfaitement français et maîtrise les termes techniques. « C’est le principe même de la mise en confiance du phishing ou hameçonnage que maîtrisent parfaitement les structures criminelles d’Afrique ou d’Israël », explique le colonel Cédric Gervais.

Attention encore au numéro de téléphone, qui peut sembler français sans l’être, et aux investissements via une banque étrangère. Enfin, « si vous demandez le remboursement et que votre interlocuteur réclame des fonds supplémentaires pour les débloquer, vous pouvez être sûr d’avoir été escroqué », affirme le gendarme.

Si le cas se présente, il convient de vérifier l’opérateur financier auprès de sites fiables (lire par ailleurs) et de prendre attache avec son banquier avant de faire un virement conséquent.

2 Mise à jour des coordonnées bancaires ou envoi de documents

Les mails ou appels de conseillers ont souvent l’air de provenir d’organismes de confiance comme votre banque, la Banque de France, la Caisse d’allocations familiales… « Il convient de ne jamais donner ses éléments d’identifications (notamment le numéro et code de carte bancaire) », conseille-t-il, surtout contre des promesses de remboursement ou d’aides non demandées. En cas de doute, il faut appeler ses interlocuteurs habituels et des numéros via un site authentifié.

Les données personnelles (entourage, profession, centres d’intérêt) sont devenus une denrée précieuse pour les escrocs. Ainsi, il faut en partager le moins possible sur les réseaux et le web. Elles servent à établir des profils pour de futurs scénarios, parfois monter des faux dossiers de crédits ou pour des escroqueries aux sentiments.

3 Un proche décède, un courtier appelle pour l’assurance vie

Enfin, dernier scénario, plus courant qu’on ne le croit, affirme le gendarme. Les malfaiteurs, qui surveillent les avis de décès, profitent d’un deuil, où la vigilance est en berne, pour contacter l’entourage du défunt.

Ils font alors miroiter une importante assurance vie, en s’appuyant sur de faux sites d’avocats ou notaires. Mais pour libérer les fonds assurent-ils, il faut payer, soit des taxes, soit des droits divers. Arnaque.

Rapprochez-vous de la Chambre départementale des notaires, de l’Ordre des avocats ou de la Fédération nationale de l’assurance en cas de contact douteux.

Des préjudices importants

La section de recherches de Pau est actuellement saisie d’une dizaine de dossiers qui ont fait chacun entre 5 et 10 victimes sur tout le territoire français. Les préjudices vont de quelques dizaines de milliers d’euros à 2 millions d’euros. L’un des derniers remonte à la semaine dernière pour un préjudice important.La lutte contre ces escrocs est une tâche complexe pour les enquêteurs. Les malfaiteurs « opèrent souvent depuis l’étranger, multiplient les intermédiaires complices et les supports d’escroquerie », explique le colonel Gervais. Mais la SR obtient tout de même des résultats. Le commandant reste discret mais peut évoquer l’interpellation récente de « trois personnes à l’origine ou complice de l’escroquerie avec des saisies notamment de véhicules ».

Des sites pour vérifier en ligne

Plusieurs sites Internet permettent d’effectuer un certain nombre de vérifications, comme celui de la Fédération française d’assurance (www.ffa-assurance.fr), de la Fédération bancaire française (www.fbf.fr).Les listes noires sont actualisées sur le site de l’Autorité des marchés financiers (www.amf-france.org) ou sur www.abe-infoservice.fr. Le site de l’Orias (www.orias.fr) permet d’identifier des professionnels inscrits ayant le statut d’intermédiaire en opérations de banque et en service de paiement.Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur dispose d’un site pour ce type de problématique : www.cybermalveillance.gouv.fr. Enfin, dans le cas où l’escroquerie s’est déjà produite, il est possible de la signaler sur www.internet-signalement.gouv.fr.Pour dénoncer un usage frauduleux de votre carte bancaire, rendez-vous en ligne sur la plateforme Perceval. La rapidité du signalement, avec tous les détails possible, est essentielle. « Après 72 heures, il est souvent impossible de rappeler les fonds transférés sur un compte rebond à l’étranger », indique le colonel.