L’EPARGNE SALARIALE, c’est ?

Bourse petit bonhomme

L’épargne salariale est un système d’épargne collectif, constitué de plusieurs dispositifs, qui permettent d’associer les salariés à la réussite de l’entreprise et qui prennent la forme de sommes versées aux salariés. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Est-ce obligatoire ? Toutes les réponses.

Qu’est-ce que l’épargne salariale ?

L’épargne salariale est un système d’épargne collectif mis en place au sein de certaines entreprises. Le principe est que ces entreprises versent à chaque salarié une part sur leurs bénéfices ou leurs performances. Plus concrètement, l’épargne salariale est constituée de 2 grands types de dispositifs :

  • les dispositifs qui permettent aux salariés de se constituer une épargne : l’intéressement, la participation, les versements volontaires du salarié et de l’entreprise
  • les dispositifs qui permettent de servir de support à cette épargne : le plan d’épargne d’entreprise ou « PEE », le plan d’épargne pour la retraite collectif ou « Perco », le nouveau plan d’épargne retraite (PER).

Quel est l’intérêt de l’épargne salariale ?

Cet intérêt est double, à la fois pour l’entreprise mais aussi pour le salarié :

  • Pour l’entreprise l’épargne salariale est en moyen de fidéliser ses salariés, tout en les mobilisant et les motivant car cela permet de les associer directement et financièrement aux résultats.
  • Pour les salariés, cela leur permet d’augmenter leurs revenus et de se constituer une épargne disponible à moyen ou long terme ou qui leur permettra de compléter leurs revenus au moment de la retraite.

Quels sont les dispositifs de l’épargne salariale dans l’entreprise ?

Les dispositifs pour constituer une épargne : l’intéressement et la participation

Il s’agit des 2 dispositifs de l’épargne salariale :

  • L’intéressement est versé aux salariés en fonction des résultats ou des performances de l’entreprise. Les critères de résultat ou performance sont fixées par l’entreprise elle-même, selon certaines règles. Il faut noter que même si toutes les entreprises peuvent le mettre en place, quelle que soit leur forme juridique, leur nombre de salarié ou leur domaine d’activité, il s’agit d’un dispositif facultatif.
  • La participation permet de redistribuer aux salariés une partie des bénéfices de l’entreprise. Elle est obligatoirement mise en place dans les entreprises de plus de 50 salariés, et est facultative pour les autres entreprises.

Les dispositifs pour placer l’argent de l’épargne salariale : les plans d’épargne salariale

Les sommes attribuées dans le cadre de l’intéressement ou de la participation peuvent être perçues par le salarié de 2 façons :

  • par un versement direct
  • par un placement sur des plans d’épargne salariale comme le PEE, le PERCO ou les nouveaux PER.

Le plan d’épargne entreprise (PEE)

Le PEE permet aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières (par exemple des actions, obligations, titres de créances négociables, parts d’OPCVM, bons de souscription, certificats d’investissement,etc.) au sein de l’entreprise. Les versements du salarié liés à l’intéressement ou la participation peuvent être complétés par des contributions de l’entreprise (abondements). Les sommes sont bloquées au moins 5 ans, sauf en cas de déblocages exceptionnels.

Pour tout savoir sut le PEE, consultez notre article dédié : Plan d’épargne entreprise (PEE), comment ça marche ?

PEE, PEI, PEG : quelles différences ?

Il faut noter qu’en fonction de son champ de mise en place, le PEE peut avoir d’autres dénominations:

  • Le PEI est mis en place par plusieurs entreprises de la même branche professionnelle, ou de la même zone géographique ou de l’association de ces deux critères.
  • Le PEG est un plan d’épargne mis en place au sein de plusieurs entreprises d’un même groupe.

Les fonctionnements du PEI et du PEG sont les mêmes que le PEE.

Le Plan d’épargne retraite (PER)

Le PER est un nouveau produit d’épargne retraite, disponible depuis le 1er octobre 2019 et qui remplacera progressivement les autres plans d’épargne retraite (par exemple le PERCO, voir le paragraphe suivant).

Le PER se décline sous 3 formes : un PER individuel et 2 PER d’entreprise. Mais le principe est toujours le même : il s’agit d’un produit d’épargne à long terme qui permet au salarié d’économiser pendant sa vie active pour obtenir, à partir de l’âge de la retraite, un capital ou une rente.

Le PER donne droit à des avantages fiscaux et sociaux et peut recevoir des versements volontaires des salariés, de l’épargne salariale (intéressement, participation, abondements de l’entreprise) et des jours de compte-épargne-temps.

Pour tout savoir sur le PER, consultez l’article dédié sur service-public.fr.

Le plan d’épargne pour la retraite collective (PERCO)

Le PERCO est un dispositif d’entreprise qui permet aux salariés de se constituer une épargne pour la retraite. Comme mentionné plus haut, le PERCO est progressivement remplacé par les nouveaux PER (voir paragraphe précédent),.

Mais pour les salariés qui en sont dotés, il est toujours possiblede continuer à y effectuer des versements ou transférer son épargne vers un nouveau PER.

Comment l’épargne salariale est-elle mise en place dans les entreprises ?

Sauf exceptions les dispositifs d’épargne salariale sont nécessairement mis en place par voie d’accord (accord collectif, ou par accord au sein du CSE, par ratification aux 2/3 des salariés, etc.) conclu entre l’employeur et le personnel.

Pour en savoir plus sur la mise en place de l’intéressement et de la participation dans les entreprises, vous pouvez consultez nos articles dédiés :

Le compte épargne-temps (CET) est un moyen pour les salariés d’épargner les jours de congés ou de repos non utilisés ou de bénéficier de différents types de rémunérations.

Si l’accord collectif dont vous dépendez le prévoit, vous pouvez placer l’argent de votre CET sur un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO).

Tout savoir sur le compte épargne temps (CET)

Les Conseillers en Gestion de Patrimoine doivent mieux appréhender leur CLIENT, D’APRES L’AMF…

Avec la publication de sa synthèse des contrôles de supervision des pratiques opérationnelles et thématiques dite Spot, l’AMF pointe du doigt les lacunes dans le recueil des informations sur les clients et sur l’évaluation de leurs connaissances financières.

Ce volet des contrôles est spécifiquement dédié à la connaissance client et à l’adéquation entre profil de risque et recommandations financières. À ce titre, le gendarme financier relève encore des « insuffisances significatives dans le respect des diligences requises en matière d’adéquation ». En substance, durant ses contrôles, l’Autorité a porté son attention à la fois sur le périmètre et les modalités de recueil des informations du client, les modalités de mise en œuvre du test d’adéquation, ou encore la remise et le contenu du rapport d’adéquation synthétisant les conseils prodigués au client.

Pour autant, l’AMF relève également de bons points et bonnes pratiques, comme l’utilisation de différents modèles de rapport d’adéquation. L’Autorité se félicite également de l’existence d’un outil dédié à l’enregistrement et à la traçabilité des résultats des contrôles.

Renovation énergétique, la FNAIM alerte les municipalités !

Mairie

Alors que la rénovation énergétique des logements est au cœur de l’actualité (loi climat, nouveau DPE, etc.), la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) interpelle l’ensemble des maires et présidents d’EPCI de France au travers d’une lettre ouverte. Ce courrier alerte sur les nombreuses contraintes qui pèsent aujourd’hui sur les propriétaires bailleurs et risquent d’engendrer à court terme une pénurie de logements locatifs.

« Intégrer les bailleurs comme des acteurs économiques essentiels, construire et rénover massivement, c’est le message que nous souhaitons faire passer, avance la Fnaim dans un communiqué. Maire bâtisseur, maire aménageur… les maires sont les interlocuteurs vers lesquels les acteurs de l’immobilier se tournent le plus fréquemment tant leur rôle dans l’aménagement, l’urbanisme et la construction est une évidence. C’est en ce sens que la Fnaim a souhaité s’adresser à eux directement. »

Des contraintes toujours plus fortes sur les bailleurs

La Fnaim souligne que, depuis 2017, les pouvoirs publics « ont multiplié les messages alarmants » vis-à-vis des propriétaires bailleurs (IFI, la soumission des loueurs en meublé professionnel aux cotisations sociales de travailleurs non salariés).

« Les propriétaires, lorsqu’ils mettent un bien en location, “font un acte d’utilité économique et sociale”, pour reprendre un récent propos de notre ministre de tutelle. Rappelons par ailleurs que 40 % des Français sont locataires. » précise Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.

Si la plupart de ces mesures émanent de décisions de l’État, la Fnaim constate que sont venus s’ajouter certains choix des collectivités locales qui remettent en cause le modèle économique des bailleurs. « Avant toute chose, rappelons quelques réalités : les deux tiers des bailleurs louent un seul logement ; 30 % (1,6 million) des bailleurs sont non imposables ; 37 % des bailleurs sont des retraités. » précise Jean-Marc Torrollion.

« Ajouté à l’explosion (31,4 %) des taxes foncières depuis dix ans, le bilan est lourd pour les propriétaires. De même, en cinq ans, la taxe foncière a augmenté trois fois plus que l’inflation et… six fois plus que les loyers !, dénonce la fédération. Au-delà d’une baisse de la rentabilité de l’investissement locatif, cela engendre le risque d’une bombe à retardement sur la rénovation. Le bailleur ayant d’autant moins intérêt à rénover son logement qu’il peut difficilement revaloriser cet effort. Et ce constat s’opère avant même l’examen du projet de loi climat et résilience par le Parlement, avec la perspective d’une interdiction de louer des logements très énergivores. »

Construire et rénover : il y a urgence

Au-delà de ces alertes, la Fnaim souhaite s’adresser aux maires en tant qu’alliés : « Alors que de nombreux logements anciens vont sortir du parc locatif, il est urgent de renouer avec la construction. Alors que les maires vont être confrontés aux obligations découlant de la lutte contre l’artificialisation des sols, il est impératif de pleinement utiliser les droits à construire existants. C’est un enjeu économique majeur pour toute une filière, mais aussi une nécessité pour éviter une pénurie de logements à très moyen terme. »

Mais la construction seule ne peut être l’unique réponse, avance la fédération. La Fnaim encourage les élus à utiliser leurs compétences en matière d’urbanisme afin d’encourager, accompagner et faciliter la rénovation des logements qui peuvent l’être.

« Les outils pour encourager la rénovation sont nombreux, il est plus que jamais temps de s’en saisir pour lancer un processus massif de rénovation des logements, appelle Jean-Marc Torrollion. Ce serait un acte fort pour contribuer à un parc quantitatif et qualitatif, pour le confort des habitants et pour la réhabilitation de nos cœurs de ville. »Mots-clés : rénovation énergétique des bâtimentsFédération Nationale de l’ImmobilierLogement locatifJean-Marc Torrollion