Cocorico, pour nos écoles classées au mondial …

Les grandes écoles de commerce françaises trustent les meilleures places dans le classement international des études commerciales et de finance établi par le Financial Times. Si les « trois Parisiennes » (HEC, Essec, ESCP) et leurs dauphines traditionnelles (Edhec et EM Lyon) comptent pour beaucoup dans cette performance, d’anciennes « Sup de Co de province » ont su se transformer et gagner leur place parmi l’élite mondiale, en jouant la carte de l’international et de la spécialisation, ou au contraire de la diversification des cursus.

Voilà quelques années que les écoles de commerce françaises brillent dans les classements internationaux, notamment dans le domaine de la finance. Ainsi, Skema, née de la fusion des écoles supérieures de commerce de Nice et de Lille est aujourd’hui au quatrième rang du classement du Financial Times, pour les masters en finance. Pourtant, l’écosystème français des écoles de commerce a bien failli disparaître. Tout d’abord, le réseau des écoles de commerce et d’administration des entreprises (ESCAE ou « Sup de Co de province ») s’est désintégré dans les années 1990. Leur concours et leur diplôme communs disparus, certaines écoles se sont regroupées, d’autres ont fermé ou périclité alors que la création d’écoles, de second rang, adoptant le nom « Sup de Co » dévalorisait leur label. Ensuite l’allongement des classes préparatoires d’un à deux ans a fait hésiter les étudiants à préparer des concours incertains par nature. Enfin, l’adoption par la France de la norme européenne « licence-master-doctorat » a conduit les écoles de commerce à multiplier les admissions parallèles et les cursus post-bac, comme les « bachelors » en trois ou quatre ans (« BA » pour bachelor of arts) et les « bachelors in business administration » (BBA).

Certains ont prédit que ces évolutions, combinées à l’envolée des frais de scolarité (de 45 000 à 62 000 euros pour trois ans d’études dans les dix meilleures écoles) condamneraient les écoles de commerce au déclin. Si la tendance baissière (– 8 % de 2021 à 2023) du nombre de candidats aux deux principaux concours semble leur donner raison, certaines grandes écoles ont cependant su trouver des relais de croissance et de réussite.

Les quatre premiers masters en finance dans le monde sont français

  • Selon le Financial Times, quatre des dix meilleures grandes écoles de commerce européennes sont françaises et dix figurent parmi les 50 premières. Le classement international du Financial Times (FT) s’appuie sur 18 critères. Au premier rang (38 %) figure la réussite professionnelle des diplômés. Viennent ensuite l’ouverture internationale (24 %), la satisfaction des étudiants (18 %) et des critères sociétaux (15 %) comme la parité et l’empreinte carbone.
  • Les performances des écoles françaises sont particulièrement remarquables dans les masters en finance où l’ESCP, HEC, l’Essec et Skema occupent les quatre premières places.

L’internationalisation, un pari réussi

Ainsi, Skema, première école française par le nombre de candidats (7 500 issus des classes préparatoires), a ouvert des campus à l’étranger et joué la spécialisation. « Les ESC de Lille et de Nice qui ont donné naissance à Skema ne cherchaient pas à grossir par addition mais à avoir les moyens du développement international et de la différenciation, affirme Patrice Houdayer, executive vice president de Skema Business School. Nos promotions sont passées d’environ 200 étudiants issus des classes préparatoires à 600, auxquels s’ajoutent les bachelors et les étudiants de pays tiers. Aujourd’hui, nous réunissons 130 nationalités et 10 000 étudiants dont 44 % ne sont pas français. Nos campus de Nanjing et Suzhou en Chine en reçoivent un millier, celui de Raleigh aux EtatsUnis 800, Belo Horizonte au Brésil 600 et Stellenbosch en Afrique du Sud 500. Sur tous nos campus, y compris en France, l’anglais est la seule langue de travail commune. »

Skema se distingue aussi par l’excellence de ses masters spécialisés, notamment celui en finances classé au quatrième rang mondial par le Financial Times. « Cette réussite résulte d’abord de l’exigence, souligne Patrice Houdayer. Nous sommes très sélectifs, nous demandons à nos enseignants de ne pas faire concessions. Nous mettons également l’accent sur l’immersion des étudiants dans leur futur environnement professionnel, d’abord en organisant des “learning expeditions”, notamment le “Finance Trek”. » Encadrés par leurs enseignants et des alumni, les étudiants en finance de marché passent une semaine à Wall Street, visitent le NYSE, Bloomberg, des banques, et rencontrent des experts de la finance. « Cet aperçu de la vie des professionnels de la finance est particulièrement motivant, souligne Patrice Houdayer. Ensuite, nous leur apportons un accompagnement pédagogique pendant l’année de césure et dans leur premier emploi. Enfin, nous les formons avec des méthodes et des outils réels, par exemple, nous disposons de 70 terminaux Bloomberg. »

«Aujourd’hui, nous réunissons 130 nationalités et 10 000 étudiants dont 44 % ne sont pas français.»Patrice HoudayerExecutive vice-president ,  Skema Business School

Un développement par la diversification

D’autres écoles, qui ont également ouvert des campus à l’étranger, misent plutôt sur la diversification. Audencia, deuxième école de commerce par le nombre de candidats issus de classes préparatoires (6 700 en 2023), a développé des bachelors transdisciplinaires avec d’autres grandes écoles, comme Centrale Nantes pour le management du « big data », Sciences Po Saint-Germain-en-Laye pour les politiques publiques et le management des organisations ou l’école de design Nantes Atlantique pour le management de projets. « La plupart des étudiants en bachelor double compétence souhaitent entrer dans la vie active une fois diplômés, constate Tamim Elbasha, professeur au département entrepreneuriat, stratégie & innovation et directeur learning & quality development d’Audencia. Les BA et BBA sont des cursus professionnalisants. » Les parcours des étudiants européens semblent converger vers ceux des pays anglo-saxons, dans lesquels il est fréquent d’entrer dans la vie active avec un BA ou un BBA avant d’éventuellement reprendre ses études en choisissant un MBA orienté vers la stratégie et la direction générale. Poursuivant sa logique de diversification, Audencia a également créé Gaïa, pour former à la transition écologique et sociale.

Les grandes écoles de commerce ont ainsi su élargir, exporter et faire reconnaître leurs savoir-faire, confirmant leur prépondérance dans la formation des managers et dirigeants d’entreprises.

La transformation des « Sup de Co » en nouvelles grandes écoles de commerce françaises

  • Après l’éclatement du réseau des ESCAE, certaines se sont regroupées ou ont changé de nom, de dimension. Le tableau ci-dessous récapitule celles figurant parmi les premières du classement du Financial Times.
  • Onze autres anciennes Sup de Co et assimilées figurent également parmi les 100 meilleures écoles mondiales du FT, à savoir : TBS Education (Toulouse), Rennes School of Business, Excelia (La Rochelle, Poitiers, Tours), Montpellier Business School, ICN Business School (Nancy), Iéseg (Lille), ESSCA School of Management (Angers), Burgundy School of Management (Dijon), IAE Aix-Marseille, EM Normandie Business School (Le Havre-Caen), ESDES Lyon Business School, EM Strasbourg Business School.

En ENTREPRISE, nous devons garder nos documents pendant combien de temps ?

Societe

Quelles sont les durées légales de conservation de vos documents ?

Toute entreprise se doit de conserver les documents relatifs à l’exercice de son activité pendant une durée minimale fixée par la loi. Ces délais de conservation, durant lesquels des contrôles peuvent être menés par l’administration, varient selon la nature des documents.

Documents civils et commerciaux

Les contrats conclus dans le cadre d’une relation commerciale, les documents bancaires et les documents établis pour le transport de marchandises doivent être conservés pendant cinq ans.

Les déclarations en douane doivent être conservées pendant trois ans.

Les contrats conclus par voie électronique (à partir de 120 €) doivent être conservés dix ans à partir de la livraison ou de la prestation. 

Quant aux contrats d’acquisition ou de cession de biens immobiliers et fonciers, ils convient de les conserver 30 ans.

Documents et pièces comptables

Les livres et les registres comptables, ainsi que les pièces justificatives (bon de commande, de livraison ou de réception, facture client et fournisseur, etc.) doivent être conservés pendant dix ans.

Documents fiscaux

L’article L102B du Livre des procédures fiscales stipule que « les livres, registres, documents ou pièces sur lesquels peuvent s’exercer les droits de communication, d’enquête et de contrôle de l’administration doivent être conservés pendant un délai de six ans […] ».

Ce délai de conservation concerne notamment :

Documents sociaux (pour les sociétés commerciales)

Les statuts de la société doivent être conservés pendant cinq ans à partir de la radiation de la société du registre du commerce et des sociétés (RCS).

Les documents relatifs au compte annuel (bilan, compte de résultat, annexe…) doivent être conservés dix ans.

Pour ce qui est des feuilles de présence, des pouvoirs, des rapports du gérant ou du conseil d’administration et des rapports des commissaires aux comptes, les trois derniers exercices doivent être conservés.

Documents liés à la gestion du personnel

Les bulletins de paieregistres uniques du personnel, documents concernant les contrats de travail, salaires, primes, indemnités, soldes de tout compte et régimes de retraite, ou encore, les déclarations d’accident du travail auprès de la caisse primaire d’assurance maladie doivent être conservés cinq ans.

Cette durée est portée à trois ans pour les documents relatifs aux charges sociales et à la taxe sur les salaires, et un an pour la comptabilisation des horaires des salariés, des heures d’astreinte et de leur compensation.

À savoir

Dans certains cas, ne pas conserver les documents de votre entreprise peut vous valoir des sanctions.

C’est notamment le cas pour la conservation des documents fiscaux. L’article 1734 du Code général des impôts précise qu’une amende de 10 000 € est « applicable en cas d’absence de tenue[des] documents[demandés par l’administration dans l’exercice de son droit de communication] ou de destruction de ceux-ci avant les délais prescrits. »

Du chocolat, c’est quoi en fait ?

Commercial

Cette question peut paraître évidente mais, en France, l’utilisation du mot « chocolat » répond à une définition très précise. En effet, la composition d’un chocolat est encadrée par le décret n°76-692 du 13 juillet 1976 selon lequel un chocolat doit avoir une teneur minimale en cacao. La proportion en cacao doit obligatoirement figurer sur les étiquettes.

En outre, un chocolat est essentiellement composé de cacao, de beurre, de sucre, de lait et d’autres ingrédients destinés à lui conférer une certaine saveur (fruit sec, praliné, caramel, écorce d’orange, etc.). Il doit avoir une teneur en matière sèche de cacao supérieure à 35 %, dont au moins 18 % de beurre de cacao.

À savoir : les mentions obligatoires sur un chocolat 

En plus de sa composition et sa teneur en cacao qui définissent son appellation, d’autres mentions obligatoires doivent figurer sur les étiquettes des produits utilisant l’appellation « chocolat » :

  • la référence explicite au traitement de congélation-décongélation éventuellement subi par le produit
  • la mention « Ne pas recongeler » (si le produit a été congelé) à proximité de leur dénomination de vente
  • une date de durabilité minimale sous la forme « À consommer de préférence avant fin… », suivie des conditions de conservation.

Chocolat noir, chocolat blanc et chocolat au lait : quelles différences ?

Le décret n°76-692 du 13 juillet 1976, qui définit l’étiquetage des produits à base de cacao en France, distingue différents types de chocolats. Ces types se définissent par leurs compositions :

  • Le chocolat au lait est obtenu à partir de cacao, de sucres et de lait. Il doit contenir au moins 25 % de matière sèche de cacao supérieur et 14 % de lait (produits lactiques, lait déshydraté, crème, etc.).
  • Le chocolat blanc est obtenu à partir de beurre de cacao, de lait et de sucres. Il contient au moins 20 % de beurre de cacao et 14 % de lait (produits lactiques, lait déshydraté, crème, etc.).
  • Le chocolat noir : à la différence d’autres chocolats, la mention « noir » est un critère de qualité qui indique une teneur en cacao plus élevée, soit au moins 43 % de matière sèche totale de cacao, dont 26 % au moins de beurre de cacao.

À savoir : la mention « extra »

Lorsque la dénomination « chocolat » ou « chocolat au lait » est complétée par un critère de qualité, tel que « extra », la teneur en cacao doit être plus élevée par rapport aux compositions en vigueur. Par exemple, pour être qualifié d’extra, un chocolat au lait doit avoir au moins 30 % de matière sèche de cacao et au moins 18 % de lait, contre 25 % et 14 % pour un chocolat au lait sans cette mention. 

Qu’en est-il des autres types de chocolats et produits à base de cacao ?

En dehors du célèbre trio chocolat noir, blanc et au lait, il existe d’autres types de chocolats ou de produits à base de cacao qui complètent cette distinction ou qui s’y ajoutent :

  • Le chocolat gianduja : très apprécié par les amateurs de fruits à la coque, le chocolat gianduja est obtenu à partir de chocolat et de noisettes finement broyées. Il peut aussi contenir du lait. Il doit contenir au moins 32 % de matière sèche de cacao supérieur et entre 20 % et 40 % de noisettes. S’il est au lait, le chocolat gianduja doit contenir 10 % de lait et entre 15 et 40 % de noisettes.
  • Le chocolat fourré est un produit fourré dont la partie extérieure est constituée de chocolat. Cette partie doit représenter au moins 25 % du poids total du produit.
  • Un bonbon de chocolat ou un chocolat praline est un chocolat fourré ou un mélange de plusieurs chocolats (gianduja, chocolat au lait, blanc, etc.). Sa teneur minimale en chocolat doit représenter 25 % du poids total du produit.
  • Les truffes au chocolat : l’appellation « truffes » ne peut s’appliquer qu’à une spécialité au chocolat, de la taille d’une bouchée, dans laquelle le chocolat représente au moins 25 % du poids total du produit et dont les matières grasses proviennent exclusivement de chocolat ou de cacao et de produits laitiers. Si des matières grasses végétales sont incorporées au produit, le producteur doit obligatoirement utiliser l’appellation « truffes fantaisies ». Il est à noter que cette disposition ne vise pas les matières grasses végétales introduites par le biais d’ingrédients incorporés pour leurs qualités gustatives (fruits secs, comme les amandes ou les noisettes).

À savoir : emploi de matières grasses végétales : quel étiquetage ?

L’addition de matières grasses végétales, autre que le beurre de cacao, est limitée à certaines matières grasses (illipé, huile de palme, sal, karité, kokum gurgi, noyaux de mangue). Elles peuvent être ajoutées à hauteur de 5 % au maximum. La réglementation européenne exige l’inscription de la mention « contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao ».

En revanche, en France, les chocolats qui ne renferment pas de telles matières grasses peuvent être commercialisés sous l’une des dénominations spécifiquement prévues par les dispositions de l’article R. 412-48 du Code de la consommation « chocolat pur beurre de cacao », « chocolat traditionnel » ou toute autre dénomination équivalente.