SCPI c’est quoi au fait ?

scpi

La méthode de faire appel à une Société Civile de Placement Immobilier n’est plus chose nouvelle pour les intéressés de l’investissement immobilier. Il s’agit de placer son capital dans un parc immobilier où le taux de rendement est considérable. La SCPI se charge de toutes les opérations de gestion nécessaires, sa mission est dite clef en main. Du choix des locataires au recouvrement des loyers, de l’entretien des locaux aux différentes procédures administratives, tout est géré par la société. Les investisseurs auront juste à choisir l’institution avec qui ils souhaitent travailler et acheter leurs parts d’action.

L’investissement en « Pierre papier » est destiné au particulier où le placement se fait par le biais d’une société de gestion immobilière. Les actions réunies par la SCPI vont lui permettre de s’acquérir un bien et d’en assurer la gestion, certainement moyennant d’un frais de gestion locative, pour qu’après elle partage les loyers selon les parts d’actions.

Est-il adapté aux Seniors ?

Sans hésitation, oui, avoir recours à une SCPI est adaptée aux personnes âgées vu la facilité au niveau de la gestion tout en percevant un revenu ponctuel. Aucun risque de liquidité et un moyen sûr de placer son capital. Le plus, il est bien faisable d’investir en cette société de placement au sein d’un contrat d’assurance-vie.

Le principe est simple, le particulier achète des parts de SCPI. Cette dernière s’investit sur des biens immobiliers entiers, s’assure de la gestion des locataires, des travaux et tout autre obstacle qui pourrait surgir dans le placement. Par la suite, elle se charge de redistribuer un revenu ponctuel à ses actionnaires.

Cette forme de société de gestion est une structure métissée d’une société et d’un fonds d’investissement. Ce fonds d’investissement alternatif destiné aux investisseurs non professionnels, est régulé par l’AMF ou l’Autorité des Marché Financiers. Il faut avoir 760.000 Euros de capital au minimum pour en constituer. Ses acteurs sont la société de gestion, le conseil de surveillance, le dépositaire, l’expert immobilier et les commissaires aux comptes.

Faire appel à une de ces sociétés civiles est une manière de sécuriser votre placement. En prenant en charge la gestion et tout, elle facilite la tâche aux souscripteurs qui n’auront pas de soucis à se faire mais tout simplement de percevoir sa part de revenu. Bien sûr, l’inconvénient majeur est le coût de ces services.

Est-il adapté aux Seniors ?

Sans hésitation, oui, avoir recours à une SCPI est adaptée aux personnes âgées vu la facilité au niveau de la gestion tout en percevant un revenu ponctuel. Aucun risque de liquidité et un moyen sûr de placer son capital. Le plus, il est bien faisable d’investir en cette société de placement au sein d’un contrat d’assurance-vie.

La réglementation de la loi dite  » Hoguet « 

Vue d'une maison

Agent immobilier, un métier ultra règlementé

Je tenais à remercier Madame Sophie SARAGA (coach et formatrice) d’avoir rédigé cet article que j’ai extrait de « sweetimmo ».

 » Celui-ci n’est pas ici de rappeler les 20 articles de la Loi HOGUET ni ceux des lois qui suivirent (SRU, DALO,ALUR, ELAN, CLIMAT avec le nouveau DPE,…), ni d’énumérer la liste des documents obligatoires pour la signature du mandat ou de la promesse de vente.

Au-delà de la loi, nous nous attacherons dans le même temps à son esprit. Aussi, nous prendrons quelques exemples de situations vécues par le professionnel de la transaction résidentielle, en prise directe avec une règlementation mouvante.

En effet, l’Agent immobilier qui détient une carte T, a ce devoir de bonne foi[1] et doit la garantir à chacune des parties cocontractantes, en même temps qu’il doit l’incarner.

Il est le garant de :

  1. La sécurisation des actes,
  2. La transparence sur toute la chaîne de valeur,
  3. La recherche d’informations là où subsisterait des interrogations…au travers de la confrontation du réel avec les documents dont il dispose ou qu’il doit rechercher.

Matérialisée par le document d’informations précontractuelles[2], la bonne foi est la valeur cardinale des relations entre l’intermédiaire et son(ses) mandant(s).

Renouvelée tous les trois ans, et non plus tous les dix ans, cette carte oblige ainsi l’Agent- c’est une nouveauté- à un contrôle de formation continue pour pouvoir continuer d’exercer.

Je note, en tant que formatrice, que ce public aguerri au métier est de plus en plus demandeur d’une formation aussi pointue qu’élargie. Pour mon plus grand bonheur.

Parfaitement conscient de l’importance de sa mission, l’Agent se voit de plus en plus remis en cause dans son devoir de conseil.

Aussi, c’est dans un cadre strict de représentation de son mandant[3]qu’il guide ses clients vers les meilleurs décisions possibles, sans les prendre pour eux[4].

Ainsi, sans avoir le périmètre de responsabilité juridique d’un notaire, l’Agent est néanmoins le mandataire de son (ses) vendeur(s).

Le mandat de vente signe le processus de négociation

Par ailleurs, c’est lors de la constitution du dossier de vente que de nombreuses pièces sont collectées. Il suffit d’un « trou dans la raquette » pour que la bonne foi de l’une ou l’autre des parties soit remise en cause ; et pour l’Agent, son devoir de conseil. Comprenez ; pour que les honoraires in fine de l’Agent le soient aussi, en plus de sa réputation.

Un premier exemple :  le DPE devenant opposablela chaîne des ventes est théoriquement sécurisée. Cependant, sans état des nuisances sonores aériennes pour un bien situé dans une zone de bruit définie par un plan d’exposition au bruit[5], l’acquéreur peut saisir le tribunal et demander l’annulation de la vente, en plus de dommages et intérêts.

Un second exemple : la répartition du coût des travaux est souvent l’objet de confusion.

« Les sommes ne sont pas dues, …en fonction de la date à laquelle les travaux ont été votés, mais en fonction de la date d’exigibilité des appels de fonds pour les travaux »[6].

Ce qui change la donne.

Aussi, les fondamentaux du code civil nous rappellent que : « La transaction est un contrat par lequel les parties terminent une contestation née, ou préviennent un contestation à naître ».

Métier de funambule qu’est celui d’Agent immobilier, quand on le pratique avec passion et sérieux.

L’Agent immobilier, un rôle de chef d’orchestre

Réunir les conditions de garantie de sécurisation de l’acte de vente renforce cette dimension de conseil parfois galvaudée ou sous-estimée.

Le consommateur, vendeur ou acheteur, attend du professionnel en immobilier qu’il pilote son projet tel un chef d’orchestre.

Aussi, de la prise de mandat à l’acte authentique de vente, du dossier de diagnostics à celui du financement, en passant par l’avocat et le notaire, l’Agent est le réceptacle des injonctions, parfois contradictoires, des uns ou des autres.

Si en plus en tant que rédacteur de l’acte, il devient responsable juridiquement des termes de la promesse, alors sa vigilance doit être totale.

C’est ainsi qu’il négocie pour son mandant, pilote la quasi-totalité du projet en vue de la bonne fin de la vente.

On comprend alors que sa dimension de négociateur l’oblige à élargir sa mission dans la recherche d’(s) acquéreur(s) solvable(s) et motivé(s).

Enfin, au regard de sa bonne foi désormais exigée aux trois stades du contrat : négociation, formation et exécution, il y trouve un filet de sécurité contre le risque de conflit d’intérêt, surtout au deuxième stade où la tentation de « glisser pour soi-même un avantage »[7] n’est pas négligeable.

C’est bien ce qui a légitimement, poussé les pouvoirs publics à renforcer le cadre règlementaire depuis vingt ans.

La réalité du métier d’Agent immobilier est complexe et exige de l’anticipation. Il est un funambule qui évolue sur une ligne de crête. Tombera ? Tombera pas ?

Des cadres législatifs pour traiter les copropriétés en difficultés à l’adoption du nouveau DPE, du décret de 2016 sur le droit des obligations – succédant tout juste à la Loi ALUR – au bail réel solidaire, la législation en prise avec le métier d’Agent immobilier évolue sans cesse.

En protégeant le consommateur, elle vise à la professionnalisation de ce dernier. C’est une très bonne nouvelle.

Encore récemment, le 28 Mai 2022, la mise en application du décret N° 2022-424 du 25 Mars[8] allonge à nouveau la liste des informations à fournir aux acheteurs.

L’Agent immobilier n’a pas fini d’ajuster son cadre de références, notamment au regard de cet article 1112-1 du CC :

« Celle des parties qui connaît une information dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre doit l’en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant. Néanmoins, ce devoir d’information ne porte pas sur l’estimation de la valeur de la prestation[9]. Ont une importance déterminante les informations qui on un lien direct et nécessaire avec le  contenu du contrat ou la qualité des parties. Il incombe à celui qui prétend qu’une information lui était due de prouver que l’autre partie la lui devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie».

L’Agent doit se ménager des preuves écrites afin qu’il puisse, le cas échéant, apporter le constat de son respect à cette obligation d’information, sachant qu’avec la loi de 2016, « la bonne foi porte sur les informations dont on dispose [10]».

D’autre part, on sait que le terme de compromis est impropre juridiquement.

Il n’est pas le nom du processus de cet accord des parties qui serait réduit, dans ce cas, à  l’addition de valeurs individuelles en lieu et place d’une communauté d’intérêts portée par la promesse.

La loi rejoindrait-elle l’esprit de la loi ?

Dans un certaine mesure, revenons aux mots de Jean-Pierre DIVOUX sur le rôle de l’Agent :

« Ce n’est ni l’effet du hasard, ni celui d’un souci esthétique si le schéma emprunte la forme d’une roue…Il s’agit de mettre en œuvre toutes sortes de talents pour parvenir à la conclusion de la vente d’un bien immobilier [11]».

Telle est la mission transversale de l’Agent immobilier :

Un processus complexe « d’interactions potentiellement stratégiques, dans lequel deux parties ou plus en conflit cherchent à faire mieux qu’elles ne pourraient le faire autrement à travers une action décidée conjointement »[12].


[1] Ordonnance N° 2016-131 du 10 Février 2016, rentré en application le 1er octobre sur le droit des obligations Afin de garantir de la généralisation de la bonne foi à tous les stades du contrat, le professionnel doit veiller à ce que l’une des parties n’y introduise pas d’avantages pour elle-même. [2] DIP. [3] Le mandat de vente étant un contrat de négociation. [4] La clause de représentation du mandataire en dessine, dans le mandat, le périmètre et l’Agent doit le respecter. [5]L 112-6 du code de l’urbanisme. [6] ARC, La copropriété pratique en 300 questions, 13 édition page 274. [7] Conférence RICS du 26 Avril 2017 : Négociation et pourparlers[8] Code de la consommation art L 221-5., complète la liste de l’article R 221-2 du code de la consommation, visant les ventes sur internet, par correspondance ou par téléphone, mais aussi « hors établissement ». [9] Arrêt BALDUS : « L’acheteur, non professionnel, qui avait caché la véritable valeur des photos qu’il avait achetées n’a pas commis de dol ». [10] Conférence RICS, op.cit. [11] La fonction de l’Agent Immobilier dans la vente d’immeuble achevé, thèse de doctorat, soutenue le 21 juin 2016, Université de Lorraine, page 157. [12] ALLAIN Sophie, INRA, ENS Cachan, à propos de l’ouvrage de David A.LAX et James K.SEBENIUS, The Manager as a Negociator, in Cairn,2004/2 n°2 « .

On parle de  » DONATION  » ?

Donation

Qu’est-ce qu’une donation ?

Selon le code civil, une donation est un acte par lequel une personne, le donateur, transfère de son vivant la propriété d’un bien à la personne de son choix, le donataire.

Une donation doit porter sur des biens acquis par le donateur au moment de la donation.

Les donations peuvent porter sur

  • des biens mobiliers (meubles, véhicules, tableaux, etc.) 
  • des biens immobiliers (maisons, appartements, terrains, etc.).

Qui peut faire une donation et la recevoir ?

La donation est possible à condition que les donateurs et donataires respectent certaines conditions :

  • Le donateur doit : être sain d’esprit, avoir 16 ans minimum et posséder la capacité juridique de gérer ses biens.
  • Le bénéficiaire doit : accepter la donation, de manière expresse et non tacite.

La donation est limitée dans le cas où le donateur disposerait d’héritiers réservataires (descendants ou conjoint). Dans ce cas, le donateur ne sera libre que de faire donation de la quotité disponible.

Si vous réalisez une donation au-delà de votre quotité disponible, vos héritiers seront en mesure de remettre en cause la donation.

Dans le cas où le donateur n’a aucun héritier, il pourra faire donation de l’ensemble de ses biens aux bénéficiaires de son souhait.

Comment faire une donation ?

Selon la nature du bien que vous souhaitez donner, les formalités à respecter diffèrent.

On distingue ainsi :

  • le don manuel, qui concerne le don de biens mobiliers, tels que les objets (tableau ou bijoux par exemple) et somme d’argent
  • le don par acte notarié, obligatoire lors du don de biens immobiliers comme un immeuble ou un terrain.

Même si toutes les donations ne donnent pas lieu au paiement de droits de donation, elle doivent toutes faire l’objet d’une déclaration à l’administration fiscale.

Cadeau d’anniversaire, mariage, etc. Devez-vous les déclarer ? 

Les petits cadeaux offerts pour une occasion particulière ne doivent pas faire l’objet d’une déclaration puisqu’ils ne sont pas considérés comme des donations. On parle alors de présent d’usage.

Toutefois, pour être considérés comme des présents d’usage, ces cadeaux doivent  :

  • être offerts lors d’une occasion particulière : anniversaire, mariage, fête religieuse, etc.
  • avoir une valeur raisonnable au regard de votre patrimoine et de vos revenus.

Donation entre époux, donation aux enfants… : quel est le coût d’une donation selon le lien de parenté ?

La fiscalité de la donation est proche de celle qui s’applique aux successions. Le particulier qui bénéficie d’une donation doit s’acquitter de droits de donation sur les biens reçus.

Les droits de donation s’effectuent après déduction éventuelle d’un abattement sur la valeur des biens reçus qui dépend du lien de parenté ou de la qualité du bénéficiaire de la donation.

Cet abattement éventuel peut être utilisé une seule fois sur une période de 15 ans, pour chaque donation effectuée par un même donateur à un même donataire.

Après application de cet éventuel abattement, le surplus est imposé selon un barème de taxation. Enfin, des réductions de droits de succession sont possibles dans certains cas.

Les abattements applicables à la donation

Les abattements ci-dessous concernent les donations

Lien de parentéAbattement
en ligne directe (enfants vivants ou représentés ou ascendants)100 000 € *
au profit d’un petit enfant31 865 € *
au profit d’un arrière petit-enfant5 310 € *
au profit d’une personne handicapée159 325 € **
au profit d’un conjoint ou partenaire de PACS80 724 €
au profit d’un frère ou sœur15 932 €
au profit d’un neveu ou nièce7 967 € *

* cumul éventuel avec le don familial de sommes d’argent exonéré.
** cumul éventuel avec tous les autres abattements.

Le barème de taxation des donations

Si le montant de la donation dépasse les abattements évoqués ci-dessus, le surplus est taxé.

Le niveau de taxation dépend du lien entre donateur et donataire (celui qui reçoit la donation).

Une donation en ligne directe est une donation faite aux parents, grands parents, enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants…

Surplus net taxableTaux
N’excédant pas 8 072 €5 %
Compris entre 8 072 et 12 109 €10 %
Compris  entre 12 109 et 15 932 €15 %
Compris  entre 15 932 et 552 324 €20 %
Compris  entre 552 324 et 902 838 €30 %
Compris  entre 902 838 et 1 805 677 €40 %
Au-delà de 1 805 677 €45 %
Surplus taxableTaux
N’excédant pas 8 072 €  5 %
Compris entre 8 072 et 15 932 €10 %
Compris entre 15 932 et 31 865 €15 %
Compris entre 31 865 et 552 324 €20 %
Compris entre 552 324 et 902 838 €30 %
Compris entre 902 838 et 1 805 677 €40 %
Au-delà de 1 805 677 €45 %
Surplus taxableTaux
Entre frères et sœurs n’excédant pas 24 430 €35 %
Entre frères et sœurs supérieur à 24 430 €45 %
Entre parents jusqu’au 4° degré inclus55 %
Entre parents au-delà du 4° degré et non parents60 %

Les cas qui donnent droit à des réductions de droits sur donation

Après application de l’abattement, vous avez des droits à payer ? Vous pouvez peut-être bénéficier d’une ou plusieurs de ces différentes réductions.

Elles sont, en effet, cumulables. En revanche, ces réductions ne peuvent être utilisées qu’une seule fois par période de 15 ans :

  • réductions en faveur des mutilés de guerre (réduction de 305 € sur les droits à payer)
  • réductions spécifiques aux donations d’entreprise (réduction de 50% des droits de mutation sous certaines conditions).

En savoir plus sur les réductions des droits

Certains dons sont exonérés

Il existe cependant des exonérations liées à la nature des biens donnés (argent, biens immobiliers) ou à la qualité du bénéficiaire (dons familiaux). C’est le cas de certains dons familiaux de sommes d’argent, des dons consentis aux victimes d’actes de terrorisme ou à certains de leurs proches, des dons aux forces de l’ordre blessées en opérations ou dans le cadre de leur mission, des dons d’un certain type de biens (œuvres d’art, immeubles classés, logements anciens, etc)…

En savoir plus sur les dons exonérés