Le gouvernement et son casse tete COVID19

Invités à discuter avec Elisabeth Borne du projet d’extension du passe sanitaire à toutes les entreprises , les partenaires sociaux en sont ressortis avec plus de questions que de réponses. La ministre du Travail, flanquée du secrétaire d’Etat en charge de la Santé au travail Laurent Pietraszewski, leur a assuré qu’elle était dans une phase de consultation, ce que les intéressés ont plus ou moins cru. Peu de détails ont été mis sur la table, indiquent les participants.

Face à la contagion exponentielle du variant Omicron, la vague Delta à peine jugulée, le gouvernement fait feu de tout bois pour accélérer la vaccination. Les réfractaires sont clairement dans le viseur. Pour y arriver, la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal dans tous les lieux recevant du public est actée . L’obligation pour tous les salariés de produire un sésame pour se rendre sur leur lieu de travail, elle, fait l’objet d’une série de consultations.

L’exécutif marche sur des oeufs

« Rien n’est acté, a assuré Elisabeth Borne à l’AFP. Ce qui ressort des échanges est que les organisations syndicales n’y sont pas favorables, et que les organisations patronales sont réservées et s’interrogent sur les modalités pratiques de mise en oeuvre. » La prudence montre combien le gouvernement marche sur des oeufs, tant la mesure est délicate à manier. Sans oublier qu’une loi sera nécessaire ce qui renvoie son application en février, après le tsunami qui s’annonce.PUBLICITÉ

DOSSIER – Passe sanitaire, passe vaccinal : ce qu’il faut savoir

« Cela pose beaucoup de questions et il n’y a rien d’évident », a confirmé Marylise Léon pour la CFDT à l’issue de la réunion, soulignant le risque d’augmentation de la conflictualité dans l’entreprise. Président de la CPME, François Asselin les a résumées. Qui contrôle ? Comment ? Qui assume ? Côté salarié, comment combiner contrôle et respect du secret médical ? Et quelle sanction si le salarié refuse ? « L’employeur n’a pas à se retrouver responsable d’une politique de santé de l’Etat », a-t-il estimé, renvoyant au dialogue social sur le terrain lequel se passe de façon « sereine » sur ce sujet.

Plus de télétravail

« Nous n’avons eu aucune réponse aux questions du contrôle et des sanctions », a confirmé Michel Beaugas pour FO, craignant lui aussi que le passe sanitaire étendu à toute la sphère professionnelle ne fasse que complexifier la situation. Si l’obligation voit le jour, elle se traduirait, selon les quelques pistes avancées par la ministre, par la nécessité de montrer un schéma vaccinal à deux doses, ou à défaut un test (dont la nature n’a pas été précisée mais qui serait rendu gratuit) négatif de moins de 48 heures.

Elisabeth Borne a aussi évoqué, troisième possibilité, celle d’en passer par un autotest, en liaison avec la médecine du travail. De même que la possibilité que les secouristes du travail puissent, après formation, procéder à des injections.

Le sujet sera à l’ordre du jour de la consultation ce mardi des syndicats de fonctionnaires avec leur ministre, Amélie de Montchalin, sachant qu’Elisabeth Borne a assuré qu’il n’y aurait aucune différence entre privé et public, si bien sûr le passe sanitaire était étendu. En attendant, la CFDT a fait valoir que d’autres mesures pouvaient être mises en oeuvre, comme le passage de deux à trois jours de télétravail préconisés par semaine à un quota supérieur -trois ou quatre jours-, ce à quoi la ministre du Travail semble ouverte.

Article extrait des « echos » en date du 20.12.2021 redige par Mr Alain RUELLO

Selon l’INSEE, l’inflation resterait légèrement supèrieure à 2%

Monnaie

L’inflation en France devrait rester « un peu supérieure à 2% jusqu’en décembre », en raison principalement de la hausse des prix de l’énergie, a estimé mercredi l’Insee, prévoyant une augmentation des prix de 2,3% en octobre.

Dans son dernier point de conjoncture, l’Institut national de la statistique maintient en revanche inchangée sa prévision de croissance pour 2021, soit de l’ordre de +6,25%, après -8% en 2020.

Alors que les prix à la consommation ont augmenté de 2,1% (estimation provisoire sur un an) au mois de septembre, après 1,9% en août, l’Insee estime que l’inflation « resterait un peu supérieure à 2% jusqu’en décembre ».

Cette hausse des prix « atteindrait 2,3% en octobre puis refluerait légèrement (2,1% prévu en décembre), sous l’hypothèse conventionnelle d’un prix du pétrole fixé à 75 dollars le baril de Brent et d’une stabilité des autres cours de matières premières », est-il indiqué.

« La principale raison ce sont les prix de l’énergie qui reflètent la hausse du prix du pétrole, qui se transmet de façon quasi immédiate sur les prix à la consommation », a résumé Olivier Simon, chef de la division synthèse conjoncturelle, lors d’une conférence de presse.

D’ici la fin de l’année, l’Insee confirme que l’activité économique va retrouver « globalement – mais sans le dépasser, contrairement à l’emploi – son niveau d’avant-crise ».

L’Insee prévient toutefois que des contrastes sectoriels vont persister au second semestre, notamment pour certaines branches comme l’automobile, qui vont « rester pénalisées par des difficultés aiguës d’approvisionnement ». Dans les services, l’activité devrait également rester en-deçà du niveau d’avant-crise dans l’hébergement, la restauration, les loisirs ou les transports.

Concernant la consommation des ménages, l’Insee estime qu’elle devrait retrouver « tout juste, en fin d’année, son niveau de deux ans auparavant », avec +4% au troisième trimestre puis +1,5% au quatrième, soit un rebond annuel de 4,1% en 2021, après une chute de 7,2% en 2020.

Quant aux exportations, elles devraient fin 2021 atteindre 93% de leur niveau du quatrième trimestre 2019, tandis que les importations devraient retrouver « un niveau quasi identique à celui d’avant crise ».

AXA s’asocie à Unibail-rodamco

Unibail-Rodamco-Westifield a signé un partenariat avec AXA IM Alts, agissant pour le compte de ses clients investisseurs, en vue de la construction de la Tour Triangle. « URW confirme ainsi son attachement à des projets structurants pour le rayonnement de la ville et du territoire, tout en respectant sa stratégie claire d’optimisation de l’allocation de ses ressources », indique la foncière cotée dans un communiqué. Le démarrage des travaux, confiés à l’entreprise générale Besix, est prévu d’ici la fin de l’année pour une livraison attendue en 2026.

Conçue par les architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, lauréats du prestigieux prix Pritzker, la Tour Triangle s’élèvera sur 180 mètres et 42 étages et sera érigée dans l’enceinte du Parc des expositions de la Porte de Versailles, dans le XVe arrondissement de Paris. « Ce que nous souhaitons surtout atteindre avec ce bâtiment, c’est qu’il soit ouvert pour tout le monde. Nous avons conçu Triangle pour Paris et les Parisiens. » précisent les deux architectes cités dans le communiqué de presse.

Crèche, centre de santé, centre culturel, espaces de travail… sont annoncés dans la tour Trinagle qui se veut « un lieu de grande mixité et accessible à tous ». « La conception de sa structure et de sa façade lui permet d’accueillir tous types d’usages et en font un projet réversible, capable de s’adapter aux besoins présents et futurs », indique le groupe URW.

Sur le plan environnemental, les promoteurs assurent que la trajectoire d’émissions carbone de la tour Triangle sera compatible avec les objectifs du plan climat de Paris. Le programme vise les certifications HQE Exceptionnel et BREEAM minimum Excellent.

« C’est un accomplissement pour le groupe de donner vie à la Tour Triangle et de contribuer à la création du Grand Paris. (…) L’ambition environnementale de ce projet sans précédent, sa mixité et sa réversibilité en font un projet pérenne, adaptable aux évolutions futures », déclare Jean-Marie Tritant, président du directoire d’Unibail-Rodamco-Westfield.

 « Le projet de la Tour Triangle est un projet phare pour la ville de Paris et sa région. Il a été conçu comme un lieu particulièrement innovant et bénéficiera des meilleures certifications environnementales notamment en termes d’efficacité énergétique et d’empreinte carbone », souligne Isabelle Scemama, Global Head of AXA IM Alts, et CEO AXA IM Real Assets.

Née en 2008 sous la mandature de Bertrand Delanoë, lorsque l’actuelle maire de Paris Anne Hidalgo était son adjointe à l’urbanisme, la Tour Triangle est au coeur d’une bataille politique. Elle reste soutenue par l’Hôtel de Ville mais pas par les élus écologistes. Rejeté une première fois, le projet n’avait été approuvé qu’à une courte majorité par le Conseil de Paris le 30 juin 2015.

L’octroi par la ville de Paris de la concession où doit être bâtie la tour fait parallèlement l’objet d’une enquête par le Parquet national financier (PNF) pour « favoritisme », après un signalement en 2020 de la maire LR du VIIe arrondissement, Rachida Dati, et le dépôt début 2021 d’une plainte par l’association Anticor.