L’inflation a largement rebattu les cartes concernant les rendements de l’épargne, et en particulier de l’assurance-vie. D’une part, parce que les taux peuvent avoir du mal à suivre la hausse des prix galopante, qui a atteint 6,2 % sur un an en février 2023. D’autre part, les livrets indexés sur cette même inflation ont donc vu leur taux augmenter dans des proportions rarement atteintes, concurrençant ainsi l’assurance-vie. Celle-ci parvient cependant à rester compétitive, notent Les Échos. Elle se démarque par sa vision à long terme, des offres et une protection plus complètes et variées.

L’assurance-vie s’inscrit dans la durée

Le Livret A dont le rendement a atteint 3 % en février reste «  un produit de court terme plafonné à 22.950 euros », rappelle au quotidien Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. « L’assurance-vie s’inscrit dans la durée et constitue un contrat de services (la compagnie d’assurances s’engage sur la réalisation de certaines prestations : garantie en capital, versement en rentes, option de réversion, etc.) qui permet de financer des projets de vie, une future retraite, le tout en préparant sa succession », ajoute-t-il. Les contrats multi-supports permettent de s’adapter aux différents contextes, ainsi qu’aux besoins et revenus du souscripteur, tandis que les livrets ne doivent leur actuel succès qu’à une crise exceptionnelle. Surtout, l’assurance-vie dispose toujours d’une fiscalité avantageuse. Tant qu’ils sont capitalisés au sein du contrat, les gains échappent à l’impôt. Souvent en partie constituée dans une optique successorale, elle peut être transmise en franchise de droits jusqu’à 152.500 euros, sans entrer dans l’actif successoral.

L’assurance vie perd son statut de placement préféré

Reste que le niveau de l’inflation affiche un écart significatif avec les rendements de l’assurance-vie, qui devraient rester inférieurs à 2 % en 2023. « Il faut donc trouver des moteurs de performance complémentaires aux fonds en euros, ce qui suppose notamment d’être contracyclique, d’éviter de se précipiter sur des marchés actions aux niveaux de valorisation très élevés et plutôt privilégier des voies alternatives, telles des unités de compte investies en fonds structurés ou obligataires à échéance », explique aux Échos Thibaut Cossenet, directeur de l’offre épargne et patrimoniale du groupe Le Conservateur.

Tags:

Comments are closed

Archives
Catégories