Calculette Maison

Si vous tombez malade peu de temps avant de prendre votre retraite, votre premier réflexe pourrait être de quitter la vie active plus rapidement que prévu. Un calcul qui peut se révéler mauvais.

Alors que vous aviez prévu de prendre votre retraite dans quelques mois, vous vous retrouvez en arrêt maladie suite à une intervention chirurgicale ou une longue maladie. Qu’avez-vous intérêt à faire ? Devez-vous devancer l’appel et demander à prendre votre retraite tout de suite puisque de toute façon vous n’êtes pas en mesure de reprendre le travail ? Ou au contraire avez-vous intérêt à retarder votre départ en retraite ?

En cas d’arrêt maladie, la législation en vigueur prévoit que votre entreprise doit compléter les indemnités versées par la Sécurité sociale de manière à vous garantir 90 % de votre salaire brut pendant une première période qui varie de 30 à 90 jours en fonction de votre ancienneté dans l’entreprise, puis 66,66 % de ce salaire pendant une seconde période d’une durée identique à celle de la première période. Soit une durée d’indemnisation de 180 jours maximum. Au-delà, si vous êtes toujours en arrêt de travail, vous ne percevez plus en principe que les indemnités journalières de la Sécurité sociale (50 % de votre salaire journalier de base).

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Mais très souvent, la convention collective applicable dans votre entreprise prévoit des conditions d’indemnisation plus avantageuses qui peuvent vous permettre de percevoir “100 % de votre salaire” pendant une durée supérieure à celle prévue par la législation. Si vous êtes dans cette situation, il est évident que vous n’aurez pas intérêt à avancer la date de votre départ en retraite. Au contraire, vous aurez intérêt à rester en arrêt maladie le plus longtemps possible. Même si votre employeur vous incite d’une façon ou d’une autre à demander votre retraite, il ne peut pas légalement vous obliger à le faire. “Et si vous aviez déjà déposé une demande de retraite, il est parfaitement possible d’annuler une demande en cours tant que votre dossier n’a pas été définitivement traité” explique Dominique Prévert du cabinet spécialisé Optimaretraite.

Tant que vous êtes en arrêt de travail, cela vous permet de conserver votre niveau de vie, car sauf accident de parcours ou reconversion professionnelle, votre salaire est en principe plus élevé que la pension de retraite à laquelle vous pouvez prétendre. Vous serez donc gagnant en pouvoir d’achat immédiat mais aussi à terme. Car pendant la durée de votre arrêt maladie vous allez continuer à accumuler des droits. Chaque période de 60 jours de maladie indemnisée vous donnera droit à un trimestre de plus – ce qui peut vous permettre d’améliorer le taux de votre retraite si vous n’aviez pas réuni le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir votre retraite à taux plein – et vous permettra d’engranger des points de retraite complémentaire Agirc-Arrco. En revanche, si vous aviez déjà le nombre de trimestres requis, cela n’aura aucune incidence sur votre retraite de base, car les trimestres de maladie n’ouvrent pas droit à la surcote (seuls les trimestres civils entiers travaillés sont pris en compte pour le calcul de la surcote). Quoi qu’il en soit, lorsque vous demanderez votre retraite au terme de votre arrêt de travail, votre pension de retraite sera plus élevée que celle que vous auriez perçu si vous aviez fait liquider votre retraite à la date prévue.

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