Vente d’une RP et exonération de la plus value ( Occupation doit être réelle) !

La plus-value réalisée lors de la vente de sa résidence principale par un contribuable est exonérée. Encore faut-il que le vendeur produise, en cas de contrôle, des éléments concrets relatifs aux modalités d’occupation pour que la qualité de résidence principale ne soit pas contestée par l’administration fiscale. La Cour administrative d’appel de Paris vient une nouvelle fois de le rappeler.

La résidence principale est celle où le propriétaire réside habituellement et effectivement au jour de la vente. L’affaire soumise à la Cour est celle-ci. Un contribuable a vendu, les 22 août et 27 décembre 2013, des biens situés à Paris, à savoir des appartements réunis en duplex, munis chacun d’une cave, pour un prix global de 1.440.000 €.

Considérant que ces biens constituaient, à la suite d’importants travaux, sa résidence principale, le contribuable a placé leur vente sous le régime d’exonération de la plus-value. L’administration fiscale a remis en cause la qualité de résidence principale des biens vendus. Le Tribunal administratif ayant refusé de prononcer la décharge des impositions supplémentaires d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, le contribuable a fait appel. Dans un arrêt n°22PA03949, la Cour administrative d’appel de Paris a confirmé le jugement.

Pour justifier sa position, la Cour s’est fondée sur un faisceau d’indices désormais fréquents pour ce type de contentieux : le contribuable a déclaré occuper en 2012, à titre de résidence principale, un autre appartement (lot n°40) dans le même immeuble ; il ne produit aucun document établissant que sa résidence principale aurait été transférée en 2013 dans les lots n°36, 37 et 39 ; une quittance d’électricité, pour la période de février à août 2013, fait état d’une consommation réelle très faible de 25 kw/h sur cette période de six mois ; la circonstance que le chauffage et l’eau soient collectifs ne saurait expliquer à elle seule la faiblesse de ces consommations ; les quittances d’électricité produites pour la période antérieure font également état de consommations faibles ; les attestations du syndic, de l’agent immobilier et de la gardienne de l’immeuble sont dépourvues de valeur probante.

La Cour a donc jugé qu’en l’absence d’autres pièces justificatives produites, la preuve de la qualité de résidence principale des lots ne peut pas être regardée comme ayant été apportée. Une fois encore, cette décision démontre que la qualité de résidence principale ne doit souffrir d’aucune ambiguïté pour que la plus-value réalisée lors de la vente soit exonérée.

Une épargne à 3% sur livret, ça vous direz ?

Economie française

La plupart des produits d’épargne profitent de la hausse de l’inflation pour voir leur taux rémunérateur augmenter. Le livret A s’est notamment apprécié à 2 % en août dernier, soit un quadruplement en six mois seulement. La question qui se pose désormais est de savoir si ce taux augmentera encore en février prochain, alors que la BCE a relevé ses taux directeurs en septembre.

En portant le Refi à 1,25 %, le taux de facilité de dépôt à 0,75 % et le taux du prêt marginal à 1,5%, il devrait y avoir automatiquement un alignement des banques de la zone euro. Or, le niveau du livret A est calculé en fonction du niveau d’inflation des six derniers mois, mais aussi de l’évolution des taux interbancaires. Ainsi, avec une inflation qui devrait se stabiliser autour des 9 % pour l’année 2022, le livret A pourrait bien être revalorisé à 3 %.

Reste à voir ce que le gouvernement décidera en la matière, car une telle rémunération pourrait gravement nuire à la consommation des ménages. C’est pourquoi l’exécutif pourrait choisir de limiter cette hausse, alors même que la croissance pour 2023 s’annonce quasi nu