D’où la raison de passer par un CGP, comme CACP64 !

ORIAS - Registre unique des intermédiaires en assurance

PLACEMENTS  Par Carole Molé Genlis Publié le 23/06/2021 à 09:30 – Mis à jour le 23/06/2021 à 09:30 

Avec la crise sanitaire, les tentatives d’escroquerie aux placements financiers ont connu une véritable recrudescence. Une solution pour y échapper : consulter les listes noires des autorités recensant les sites frauduleux. Les conseils du Revenu pour agir au moindre doute. 

Que faire en cas d’escroquerie financière ?

Après la mode des escroqueries aux placements dans les cheptels bovins ou dans les diamants d’investissement, en 2021, c’est désormais l’heure des (fausses) cagnottes, des (faux) investissements dans les parkings d’aéroports européens ou dans les Ehpad sans parler des livrets d’épargnefrauduleux qui ont fleuri sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.).

Des escroqueries à 40.000 euros en moyenne !

L’imagination des escrocs n’a pas de limite, surtout pour utiliser les ressorts psychologiques qui font mouche. «Le mot «livret» donne ainsi un faux sentiment de sécurité», cite en exemple Claire Castanet, coordinatrice du pôle commun qui regroupe les deux gendarmes financiers français (l’AMF* et l’ACPR**), lors de la présentation du rapport annuel 2020.

Et plus c’est gros, plus ça marche ! Les deux autorités alertent particulièrement sur l’usurpation d’identité de vrais conseillers en patrimoine (qui va jusqu’au clonage de vrais sites internet autorisés !) et sur la redoutable utilisation du téléphone pour vendre de (faux) placements en manipulant et abusant même des investisseurs avisés. Et pas sur des petits montants : selon l’AMF, le préjudice moyen des escroqueries s’élève à 40.000 euros.

2.400 noms sur cinq listes noires

En cas de doute, surtout s’il s’agit de placements peu courants et aux promesses alléchantes, Le Revenu vous conseille d’abord de consulter les cinq listes noires de sites ou entités non autorisés régulièrement mises à jour par l’ACPR et l’AMF et consultables sur le site abe-infoservice.fr de la Banque de France. Il s’agit des listes noires qui recensent les sites frauduleux sur : 

1 – les crédits, livrets d’épargne, services de paiement ou contrats d’assurance ;

2 – les investissements dans des biens divers : diamants, vin, crypto-actifs, mais aussi Ehpad, parkings d’aéroport, etc. ; 

3 – les investissements sur le Forex (marché des changes) ;

4 – des produits dérivés sur crypto-actifs comme le Bitcoin notamment ;

5 – et les options binaires. 

À fin 2020, ces cinq listes comptabilisaient au total 2.400 noms, soit deux fois plus qu’en 2019.

Si le nom du site ou de la société qui vous a démarché apparaît sur ces listes, fuyez ! Non pas parce que c’est un mauvais placement, mais tout simplement parce qu’il n’y a aucun investissement derrière, vous ne retrouverez jamais votre argent. 

Vérifiez l’existence de l’intermédiaire financier sur l’Orias

Par ailleurs, si vous avez été démarché au téléphone pour un placement financier par un intermédiaire que vous ne connaissez pas – même s’il prétend appartenir à une banque ou à un réseau qui a pignon sur rue ou se recommande de quelqu’un que vous connaissez -, Le Revenu vous conseille aussitôt de vérifier son existence sur le site de l’Orias, le registre unique qui regroupe les noms de tous les intermédiaires financiers.

Si le nom de votre interlocuteur ou de sa société n’apparaît pas dans ce registre, c’est qu’il n’est pas autorisé à vendre des produits financiers ou d’assurance. Pour une vérification plus rapide, demandez-lui son numéro d’immatriculation Orias

Sachez que le démarchage téléphonique pour des placements financiers (à part les appels réguliers de votre conseiller financier, bancaire ou votre assureur que vous connaissez de longue date) est de plus en plus rare et a de grandes chances d’être en réalité une arnaque.

Dans tous les cas, menez votre propre enquête, par exemple en rappelant le standard. Cela vous permettra de vérifier que votre interlocuteur est bien un collaborateur de la société à laquelle il prétend appartenir.


*L’AMF (Autorité des marchés financiers) contrôle notamment les produits financiers et leur commercialisation.
**L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) surveille le secteur bancaire et les assurances. 

Dans le cadre d’PEA, les titres britanniques exit au 31 septembre 2021.

addition

Depuis le 1er janvier 2021, il n’est plus possible d’inscrire des titres britanniques sur un PEA (ou sur un PEA-PME), sous peine d’être sanctionné par la clôture pure et simple du plan et le paiement des impositions correspondantes. Les investisseurs ont encore trois mois pour se mettre en conformité.

Cette échéance à fin septembre concerne plus précisément les cas où des titres de sociétés ou d’OPCVM britanniques ont été acquis avant le 31 décembre 2020. S’ils peuvent encore être conservés temporairement sur le plan, ils devront en être sortis d’ici au 30 septembre 2021 sous peine là encore d’une clôture du plan et le paiement des impositions correspondantes.

Pour être en conformité, les investisseurs pourront soit céder les titres britanniques dans le cadre du plan, ou bien les retirer en les transférant sur un compte-titres en effectuant sur le plan un versement compensatoire (d’un montant égal à la valeur des titres à la date du retrait), sous deux mois. Dans ce second cas de figure, la plus-value réalisée jusqu’à la cession ou le retrait restera inscrite sur le plan, sans imposition immédiate des gains du plan.

2020 est un bon lancement au produit immobilier

presse

En dépit de la crise sanitaire, les gestionnaires d’actifs immobiliers ont continué à lancer sur le marché de nouvelles solutions d’investissement. Près d’une dizaine de SCPI ont vu le jour en 2020. Ainsi que quelques OPCI, grand public ou professionnels, et des unités de compte immobilières dédiées à l’assurance-vie. Petit retour sur les innovations 2020.

Moins qu’en 2019. Mais plus qu’en 2018… L’an dernier, en dépit de la crise sanitaire qui aura gelé le marché pendant la période de confinement, près d’une dizaine de SCPI ont vu le jour. Un score donc inférieur à celui de 2019, où l’IEIF avait recensé pas moins de 17 créations. Mais du même ordre que celui de 2018. Où seulement 7 lancements étaient répertoriés.

Près d’une dizaine de SCPI ont vu le jour en 2020

Le début d’année démarrait sous les meilleurs auspices. Si l’on prend en compte Novapierre Italie (Paref Gestion) et LF Les Grands Palais (La Française REM), véhicules annoncés fin 2019, mais réellement lancés au premier trimestre, ce ne sont pas moins de 4 nouveaux produits qui ont été mis sur le marché avant l’entrée en vigueur du premier confinement. A ces SCPI respectivement dédiées au marché du tourisme italien et à celui, plus original encore, des domaines viticoles, est en effet venue s’ajouter Tourisme & Littoral, chez Atream. Et Eurion, le troisième opus immobilier lancé par Corum, annoncé quelque jour avant le début de la crise sanitaire. Mais il faudra ensuite attendre juillet 2020 pour que le rythme des lancements de SCPI retrouve un cours « normal »…

Deux nouvelles sociétés de gestion de SCPI

C’est Kyaneos, avec Kyaneos Denormandie, la seule SCPI fiscale lancée l’an dernier, qui ouvrira le bal. Suivie, en septembre et novembre par deux autres sociétés de gestion déjà bien établies. Paref Gestion innove en effet une nouvelle fois en créant Interpierre Europe Centrale, première SCPI dédiée à cette zone géographique. Et Perial AM se positionne sur le segment porteur du concept d’hébergement multigénérationnel en Europe, avec le lancement de PF Hospitalité Europe. Mais l’année 2020 voit aussi la création de deux nouvelles sociétés de gestion de SCPI. Consultim AM se lance avec Optimale, une SCPI dédiée aux actifs immobiliers de proximité, occupés par des locataires ancrés localement et « fonctionnant en circuit court ». Avec une particularité : des dividendes distribués mensuellement.


OPCI, unités de compte ou fonds professionnels immobiliers également présents

L’année 2020 aura aussi vu s’ouvrir à la commercialisation deux nouveaux OPCI Grand Public. Experimmo, créé par Aviva Investors en décembre 2019. Et Altixia Valeur, chez Altixia. Ainsi que de nouvelles unités de compte immobilières dédiées aux enveloppes assurance-vie. Citons notamment CNP Immo Prestige, commercialisé par CNP Assurances. Qui offre une exposition à l’immobilier de prestige tertiaire parisien. Ou, tout récemment, Pythagore, une société civile lancée par un nouvel entrant, Theoreim. Enfin, plusieurs fonds professionnels immobiliers ont également été proposés aux investisseurs avertis l’an dernier. Notamment des véhicules dédiés au secteur désormais en recovery de l’hôtellerie. Tels que par exemple Alcyon, chez Eternam. Ou Premium Hotels Investment, promu par Sogenial Immobilier…

Frédéric Tixier est le redacteur de cet article pour Pierre papier…