Cet été, un rapport du Comité consultatif du secteur financier alertait sur le niveau excessif des frais ponctionnés sur les nouveaux Plans d’épargne retraite ou PER. 

Alors que le PER fête ses deux ans, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé que d’ici au début 2022, les 4 millions de Français équipés d’un PER devraient être atteints, avec des encours dépassant les 50 milliards d’euros. 

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, cette envolée spectaculaire, « au-delà de nos espérances », tient au fait qu’il s’agit d’un « produit souple, sûr et rentable ».

Mais pour Bruno Le Maire « les acteurs du marché prennent des commissions ou frais excessifs et il est nécessaire de prendre des mesures pour les faire baisser. Nous sommes dans un moment où la question du pouvoir d’achat préoccupe nos compatriotes et nous assumons notre rôle de gardiens de l’ordre économique en cherchant à faire baisser les frais partout où cela est possible ».

 Le rapport du CCSF pointait ainsi que les seuls frais de gestion dans un PER avec des unités de compte en actions s’élèvent déjà en moyenne à près de 3 %. 

Bercy souhaite donc un « accord de place » pour faire baisser les frais et améliorer leur lisibilité. Les épargnants devront pouvoir avoir accès au montant total des frais exprimé en pourcentage de l’encours, avant toute souscription et ensuite pendant la vie du plan (synthèse annuelle), dans une colonne récapitulative. 

Pas de mesure contraignante donc, Bercy indiquant « on ne réglemente pas les prix dans notre ministère. Il existe sur le marché des propositions commerciales de qualité et peu coûteuses. Notre objectif est de ramener les contrats les plus éloignés de celles-ci dans le rang et d’éviter qu’ils ne contaminent négativement l’image  du PER ».

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