Une tutrice ne peut alimenter un contrat d’assurance vie d’un majeur protégé.

Signature

La Cour de cassation rappelle dans une décision de la fin d’année dernière que la liberté relative à la gestion d’un compte par un tuteur ne peut s’appliquer au versement de primes sur une assurance-vie puisqu’il s’agit d’un acte de disposition.

Il est couramment admis qu’en matière de gestion du patrimoine d’un majeur sous tutelle, ledit tuteur peut seul percevoir les revenus, mettre en location un bien ou réaliser des travaux d’entretien. Il peut tout autant accepter une donation ou une succession au profit du majeur. A contrario, lorsqu’il s’agit d’un acte de disposition, le tuteur a besoin de l’autorisation du juge ou du conseil de famille pour effectuer cet acte au nom du majeur. 

Dans le cas spécifique d’un contrat d’assurance-vie, ce dernier s’assimile à un placement, et non pas un compte, avec des risques financiers. De surcroît, la rédaction de la clause bénéficiaire pourrait mettre le tuteur en situation de conflit d’intérêts. Sommes de raisons pour lesquelles tout versement nécessite donc un accord préalable du juge ou du conseil de famille y compris pour l’alimentation du contrat.

Article extrait de « Mieux vivre votre argent »

EPARGNE, les fonds EUROS vont ils décliner ?

Pièces de monnaie

Dans sa dernière publication, l’économiste Patrick Artus met en garde les épargnants contre « l’assurance-vie sans risque » qui est vouée à ne servir que des rendements médiocres pendant de très longues années ! Selon lui, l’assurance-vie devrait connaître un réel problème de compétitivité face aux autres placements.

Il n’y a à ses yeux plus rien à attendre de ces fonds en euros dans un contexte économique ou les taux d’intérêt obligataires très bas (l’OAT affichant même un taux négatif en décembre 2020) vont « continuer à faire baisser le rendement du fonds en euros ». Un autre danger vient se greffer à moyen terme, celui du risque d’une remontée importante des taux d’intérêt à long terme. Un problème qui pourrait mettre à mal la solvabilité de nombreux assureurs.

Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, tempère cependant en considérant que la baisse des rendements des fonds euros est relativement faible et que ceux-ci devraient rester solides, grâce à des obligations anciennes bien rémunérées dans leur portefeuille.