Promulguée le 24 novembre 2018, la loi ELAN a considérablement simplifié les démarches concernant l’acte de caution solidaire. Depuis cette date, il n’y a plus aucune exigence de mention manuscrite pour ce fameux document.

Lettre

Un acte de caution solidaire  ou contrat de caution solidaire c’est comme vous le savez un document par lequel le garant – généralement un parent du locataire – s’engage à payer loyers et charges au bailleur en cas de non-paiement du locataire. 

Pendant des années, le garant, signataire du document devait remplir plusieurs mentions obligatoires à la main pour que le document soit valable juridiquement. Une seule erreur sur ce document pouvait rendre le document invalide renversant ainsi cette fameuse garantie, si précieuse pour les professionnels de l’immobilier et bailleurs. 

En droit, même les petits détails ont leur importance et certains actes de caution solidaire devaient ainsi être reproduits plusieurs fois avant d’être considérés comme valides dans un dossier. 

L’acte de caution solidaire en pratique 

Les fameuses mentions manuscrites à recopier par le garant sont toujours inscrites sur le document mais celui-ci n’a plus à les recopier à la main. 

Ouf, désormais une simple signature du document suffit et elle est désormais possible par voie électronique ce qui simplifie considérablement la démarche ! 

L’objectif de cette fameuse loi était en effet d’accélérer la numérisation du secteur, resté trop longtemps encré dans des procédures papiers, chronophages et si gourmandes en temps. Un bail et ses différents documents annexes peuvent ainsi être totalement dématérialisés. L’acte de caution solidaire constituait jusqu’alors le seul élément bloquant un réel processus de dématérialisation. 

L’immobilier s’est inscrite plus que jamais dans l’ère de la dématérialisation et cela n’est pas prêt de s’arrêter !

Immobilier peut proposer du capital garanti et 4 % de rendement : LE CROWDFUNDING

icon crowd funding

Finple, la plateforme spécialisée dans le financement d’acteurs de l’immobilier et de PME/ETI, vient de lancer en juillet de nouveaux projets de promotion immobilière aux épargnants. La particularité : proposer d’investir dans des projets avec un capital investi assuré. Une véritable révolution dans le domaine, car jusqu’à présent, si le promoteur faisait faillite, l’investisseur avait très peu de chance de retrouver sa mise.

Pour Jérémy Schorr, directeur commercial de Primaliance, « c’est une opération de crowdfunding immobilier avec un capital assuré, ce qui en fait une solution de placement inédite sur le marché de l’épargne ». Une nouvelle solution d’investissement qui vise par ailleurs autant les particuliers prudents que les entreprises qui cherchent à diversifier leurs revenus. 

En termes de rendement, si le crowdfunding immobilier a pu offrir une performance annuelle moyenne de plus de 9 % ces deux dernières années, selon les données agrégées auprès de plus de 30 acteurs du secteur, avec ce placement en capital garanti, le rendement sera plutôt compris entre 3% et 4% brut.

Comment fonctionne un credit Immobilier ?

eviter-pieges-achat-immobilier-1

Qu’est-ce qu’un crédit immobilier ?  

D’après le Code de la consommation, un crédit immobilier peut financer :

  • l’acquisition d’un bien (appartement, maison, terrain) à usage d’habitation, voire à usage mixte (habitation et professionnel)
  • les travaux de réparation, d’amélioration et d’entretien du bien acquis
  • les travaux de construction d’une habitation (notamment lors de l’achat d’un terrain).

Lorsqu’un établissement bancaire vous accorde un crédit immobilier, celui-ci peut exiger une garantie, pouvant prendre la forme :

  • d’une hypothèque portant sur le bien acquis par le biais du crédit ou un autre bien en votre possession, que la banque pourra saisir en cas de défaut de remboursement
  • d’une caution souscrite auprès d’un organisme financier qui s’engage à rembourser le crédit à votre place en cas de défaillance
  • du privilège de prêteur de deniers qui permet à la banque d’être indemnisée en priorité si le prêt immobilier n’est plus remboursé.

Comment déterminer votre capacité d’emprunt ?

Votre capacité d’emprunt est déterminée par l’établissement bancaire à partir des éléments suivants :

  • l’ensemble de vos ressources  (salaire, pension de retraite, bénéfices industriels et commerciaux (BIC), revenus locatifs, etc.)
  • l’ensemble de vos charges (mensualité de remboursement de crédit en cours, loyer si vous êtes locataire et le demeurez une fois le bien acquis, éventuelle pension alimentaire, etc.).

Pour calculer votre capacité d’emprunt, l’établissement bancaire détermine votre revenu disponible en soustrayant vos charges de vos ressources.

Elle applique ensuite à votre revenu disponible un taux d’effort, généralement compris entre 30 % et 33 % de votre revenu disponible.À compter de 2021, votre taux d’effort peut atteindre 35 % (voir encadré ci-dessous).

Cette opération permet à la banque de distinguer :

  • le montant que vous pouvez allouer chaque mois au remboursement de votre crédit
  • votre reste à vivre, qui vous est nécessaire pour vous acquitter du reste de vos charges.

Afin de vous aider à déterminer la faisabilité de votre projet immobilier, l’agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL) a mis au point un simulateur de diagnostic de financement pour vos projets d’accession à la propriété :

Effectuez votre diagnostic de financement avec l’ANILLes recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF)

Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) émet périodiquement des recommandations à l’attention des établissements bancaires concernant les conditions d’octroi de crédit afin de prévenir les risques de surendettement des ménages.

Pour 2021, le HSCF recommande aux banques :

  • de ne pas dépasser un taux d’effort de 35 % des ressources de l’emprunteur
  • de limiter la durée de l’emprunt à 25 ans, pouvant s’accompagner d’une période de différé de 2 ans, notamment dans le cas d’une vente en l’état de futur achèvement (achat sur plan).

Ces recommandations ne signifient pas pour autant qu’un établissement bancaire se doit de vous accorder un crédit avec un taux d’effort de 35 % sur une durée de 25 ans. Comme le rappelle la CNIL : « il n’existe pas de “ droit au crédit ”. L’établissement financier est libre de signer ou non un contrat de prêt ».

Lire aussi Crédits : à quoi sert le taux de l’usure ? | Offre de crédit, placement d’argent : soyez vigilants !

Crédit immobilier : combien ça coute ?

Le coût du crédit immobilier dépend du montant de la somme empruntée et de la durée du prêt.

Ces 2 éléments influent sur le montant des intérêts dont vous allez vous acquitter mensuellement en contrepartie du prêt consenti par votre banque.

En effet, plus le prêt s’étale dans le temps, plus il est coûteux, puisque les intérêts sont dus sur chaque mensualité. De la même manière, plus la somme empruntée est importante plus les intérêts dus seront élevés.Taux fixe et taux variable : quelles incidences sur le coût de votre crédit ?

Si dans le cadre d’un emprunt à taux fixe, le taux d’intérêt est fixe durant la totalité de votre prêt, dans le cadre d’un emprunt à taux variable le contrat prévoit que le taux d’intérêt varie en fonction de l’évolution d’une donnée prise comme référence (évolution des prix par exemple).

Ainsi avec un emprunt à taux fixe vous connaissez le coût global de votre emprunt dès le départ. En revanche, le coût global fluctue avec un emprunt à taux variable et ne peut donc pas être anticipé.

En savoir plus sur les différents types de taux

Comment comparer les offres de crédit ?

Afin de comparer plusieurs offres de crédits immobiliers, vous devez être attentif aux éléments suivants :

  • Le taux effectif global (TAEG) qui représente le coût total du crédit en incluant, en plus de la somme empruntée, les intérêts du prêt, le coût de l’assurance, les frais de dossier, etc. Il est obligatoirement indiqué sur votre offre préalable de crédit, ainsi que sur le contrat que vous devrez signer.
  • L’existence ou non d’indemnités de remboursement anticipées dont vous pourriez être redevable en cas de remboursement de votre prêt avant son terme.
  • Le caractère modulable de l’offre qui vous est faite : pourrez-vous augmenter ou baisser vos mensualités ? Différer vos remboursements ? Et surtout, combien vous coûteront ces modulations ?

Dans tous les cas, sachez qu’avant de vous engager, une fois l’offre de prêt reçue, vous disposez d’un délai minimal de réflexion incompressible de 10 jours. Vous devez donc attendre la fin de ce délai pour renvoyer l’offre de prêt signée et alors vous engager.

Une fois le contrat signé, vous ne disposerez pas de délai de rétractation.

Utilisez le délai de réflexion pour prendre connaissance avec la plus grande attention de l’offre de prêt qui vous est faite et la comparer avec celle que pourrait vous proposer un autre établissement bancaire.