Avec cette inflation, la performance en immobilier papier en accuse le coup !

Depuis quelques mois, le secteur de la pierre papier connaît des turbulences, avec des annonces de décotes de prix de parts de SCPI de plus en plus fréquentes et venant de grandes maisons du secteur. De quoi susciter des inquiétudes chez les investisseurs. 

Pour l’Aspim (Association française des sociétés de placement immobilier), il ne faut cependant pas dramatiser puisque seulement 7% des 215 SCPI du marché ont réduit leurs prix de parts au 30 juin. Dans le même temps, 10% les ont augmentés.

Du côté des SCI (Sociétés Civiles Immobilières), on constate un revers important en 2023, avec une collecte de seulement 1 milliard d’euros au premier semestre, soit une chute de 66% par rapport au même semestre en 2022. De plus, leur performance moyenne est négative, atteignant -1,07%. Cela peut s’expliquer par la prise en compte des baisses de valorisations des actifs immobiliers détenus en direct ou via des participations dans d’autres fonds non cotés.

Enfin, pour les OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier), ces dernières ont affiché une performance de -3,19% au premier semestre 2023, principalement due à la baisse de la valeur de leurs actifs immobiliers, influencée par la remontée progressive des taux d’intérêt.

SOURCE AGEFI

Sur le marche des SCPI, l’AMF veut des garanties !

Depuis cet été, les fonds immobiliers non cotés inquiètent de plus en plus les professionnels du secteur, mais également les investisseurs. À cause de la hausse continue des taux d’intérêt et le renversement du marché immobilier, ce type de placement est à la peine actuellement. De quoi inquiéter l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), qui appelle notamment à une « surveillance accrue des fonds exposés à l’immobilier commercial ».

En parallèle, l’institution attend des sociétés de gestion de ces fonds une remise en cause et une refonte de leurs expertises, c’est-à-dire de réévaluer les prix auxquels les biens immobiliers pourraient être vendus, compte tenu de la baisse des prix de l’immobilier. Il est donc demandé à ces gestionnaires que les dévaluations actuellement mises en place soient correctement reflétées dans la valorisation des fonds. Prenant la question très au sérieux, l’AMF impose même aux sociétés de gestion de réaliser cet exercice de transparence d’ici septembre.

Avec cet impératif, l’objectif de l’AMF cherche avant tout à préserver la liquidité des fonds et à éviter une panique des investisseurs, qui pourraient chercher à vendre leurs parts sans trouver d’acheteurs.

SOURCE LES ECHOS en date du 31/08/2023

La vente d’Assurance réglementée par l’ACPR

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vient de publier une recommandation visant à clarifier les pratiques commerciales des compagnies d’assurances et des distributeurs de produits d’assurance-vie, dommages et santé-prévoyance. Une mesure jugée nécessaire pour prévenir et gérer les conflits d’intérêts au profit des consommateurs.

Cette recommandation se veut une réponse forte à un rapport de la direction de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a révélé des pratiques commerciales abusives chez un tiers des 147 assureurs et courtiers contrôlés ces derniers mois. Ainsi, afin d’éviter la vente de contrats inadaptés ou trop coûteux par rapport aux bénéfices attendus, l’ACPR préconise « d’interdire les rémunérations incitatives des distributeurs lorsqu’elles nuisent aux intérêts des clients ». 

D’autre part, cette recommandation propose des sanctions potentielles pour les assureurs affinitaires, les courtiers grossistes et les bancassureurs dans le domaine de l’assurance-emprunteur, marchés qui ont été sous le radar de l’ACPR et de l’Eiopa, le superviseur européen de l’assurance, depuis quelques mois.

Cette nouvelle recommandation française a vocation à prendre effet au 1er janvier prochain, donnant ainsi plusieurs mois aux producteurs et vendeurs de produits d’assurance pour revoir leurs conventions de distribution.