l’AMF publie ses chiffres sur l’activité de Conseil en Investissement Financier pour 2020.

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Dans le cadre de son suivi des conseillers en investissements financiers (CIF), l’Autorité des marchés financiers (AMF) collecte, depuis 7 ans, des informations quantitatives et qualitatives sur leur activité. Fait marquant, la forte concentration de l’activité des CIF : 50 CIF sur les 5 142 déclarants concentrent 52 % du chiffre d’affaires total.

En détail, ce rapport fait apparaître une légère baisse du chiffre d’affaires (toutes activités confondues) par rapport à 2019, avec 2,6 milliards d’euros pour 2020 contre 2,9 milliards d’euros en 2019. Le chiffre d’affaires relevant plus spécifiquement de l’activité de conseil en investissements financiers atteint 0,69 milliard d’euros en 2020 (soit 26 % de l’activité totale), contre 0,68 milliard d’euros en 2019 (soit 24 % de l’activité totale).

L’AMF rappelle également dans ce rapport un point de réglementation concernant la certification et obligation de formation annuelle des CIF. Ces derniers doivent effectivement justifier d’un niveau de connaissances minimales validé par la réussite d’un examen organisé par un organisme certifié par l’AMF. Concomitamment, les CIF doivent suivre chaque année des formations adaptées à leur activité et à leur expérience et selon les modalités prévues par leur association professionnelle, pour actualiser leurs connaissances.

Un bon ménage : Inflation / Epargne ?

Action

Sous l’effet de l’inflation, le taux de rendement réel des principaux produits d’épargne réglementée est négatif. Autrement dit, ces placements font perdre du pouvoir d’achat aux ménages.

+2,8% en novembre sur un an, après +2,6% en octobre et +2,2% en septembre… Tirée par la flambée de l’énergie et, plus largement, par la forte reprise économique mondiale, l’inflation tricolore n’a cessé d’accélérer ces derniers mois.

A ce stade, les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 1,6% par rapport à 2020. Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs mais aussi pour les épargnants qui perdent du pouvoir d’achat. En effet, lorsque que l’inflation est supérieure au taux de rémunération de l’épargne, le rendement réel devient négatif.PUBLICITÉ

Or, c’est le cas de plusieurs placements comme le LEP, les nouveaux PEL, le LDDS ou encore le plus populaire d’entre eux: le Livret A. Son taux est bloqué à 0,5% depuis février 2020. Avec une inflation moyenne estimée à 1,6% en 2021, le taux de rendement réel du placement plébiscité par 55 millions de Français est donc de -1,1%. En clair, le capital placé perd de la valeur.

Prenons l’exemple d’un épargnant qui dispose de 5500 euros sur son Livret A, soit le montant moyen détenu l’an passé par les Français sur ce placement. Au cours de l’année écoulée, le taux de rendement de 0,5% lui a fait gagner 27,50 euros, mais l’inflation moyenne de 1,6% lui a fait « perdre » 88 euros de valeur. Si bien que son pouvoir d’achat avec 5500 euros sur le Livret A fin 2021 est le même que celui de 2020 avec 5440 euros (5500 + 27.5 – 88).

Les comptes courants pas épargnés

La logique est la même pour les Français qui laissent dormir leur argent sur les comptes courants. La perte de pouvoir d’achat est même plus importante dans ce cas de figure que celle subie par les détenteurs d’un Livret A puisqu’il n’y a pas de taux de rémunération.PUBLICITÉhttps://flo.uri.sh/visualisation/8069229/embed?auto=1A Flourish chartSUR LE MÊME SUJET

Autrement dit, un Français qui disposerait aujourd’hui de 14.000 euros sur ses comptes courants (montant moyen estimé par la BPCE) pourrait s’acheter avec cette somme le même panier de biens que celui qu’il pouvait se procurait en 2020 avec 13.780 euros.

Extrait de BFM redige par Paul Louis le 09/12/2021

Les régles anti passoires pour les proprietaires

Paiement par carte

Les mesures anti-passoires thermiques pourraient pousser certains propriétaires à retirer leur bien de la location dans les prochaines années, selon un sondage du site d’annonces immobilières PAP.

Rénover ou retirer son bien énergivore du marché locatif ? Les propriétaires-bailleurs hésitent! Dans un sondage* national mené du 15 au 22 novembre auprès de plus de 6.000 propriétaires de biens mis en location, le site d’annonces de particulier à particulier PAP.fr révèle que près d’un tiers des sondés pourraient cesser de louer leur bien immobilier en raison des mesures gouvernementales de lutte contre les passoires thermiques.

Dans le détail, le site d’annonces immobilières entre particuliers indique que 43,5% des bailleurs interrogés feraient fi des interdictions sans toutefois refaire d’investissement, que 31,8% retireraient tout simplement leur bien de la location et que 24,6% continueraient à louer et à investir. Pourtant, pour un bailleur sur deux, l’éradication des passoires thermiques est jugée indispensable pour l’intérêt général.

La carotte ou le bâton

La France compte 4,8 millions de passoires thermiques selon un document de travail du commissariat général au développement durable publié en 2020, soit 17% du parc, 2 millions sont des biens en location dont 1,7 million dans le parc privé.

Face à ce constat, le gouvernement souhaite inciter les propriétaires à les rénover via des aides au logement comme MaPrimeRénov’, tout en les contraignant à respecter un calendrier précis. Ces mesures prévoient en effet l’interdiction progressive de louer des logements jugés indécents en raison de leur consommation énergétique. L’interdiction concerne les biens notés G et F sur le DPE (diagnostic de performance énergétique) avec l’interdiction de les louer en 2025 pour les premiers puis en 2028 pour les seconds. En 2034, ce sera ensuite au tour des logements classés E.

En d’autres termes, les propriétaires de bien notés G ont 3 ans pour réaliser des travaux lourds de rénovation énergétique avant d’être hors-la-loi. C’est donc un peu la carotte ou le bâton pour les bailleurs qui ne savent d’ailleurs pas toujours (1 sur3) s’ils sont concernés par ces mesures de la loi Climat. En outre, 60% des propriétaires de passoires thermiques méconnaissent totalement le coût des travaux et 72% ne se sont pas encore renseignés sur les aides disponibles…

La goutte d’eau

« A ce stade, il ne s’agit que d’une intention mais si les propriétaires passaient effectivement à l’acte, il n’y aurait pas loin d’un tiers de biens mis en location qui pourraient se retrouver sur le marché de la vente à court ou moyen terme avec une inconnue sur le stock de biens locatifs disponibles à long terme », conclut PAP. Une situation qui pourrait avoir des conséquences facheuses sur les marchés les plus tendus.

Merci à Marion Marten-Pérolin pour cet article extrait de BFM Info en date du 08/12/2021