2021 une année record pour l’immobilier

L’année 2021 s’achève sur un record de transactions immobilières et une production de crédits sans précédent. Pour compléter les statistiques, la fintech du crédit immobilier, Pretto, s’est prêtée à l’exercice de dessiner le portrait-robot type des acquéreurs de biens immobiliers de l’année 2021.

Il ressort de l’étude que les acquéreurs de résidence principale ont 34 ans en moyenne et ils sont pour la plupart locataires (près de 70%). Autre information, ils achètent leur bien seuls pour 54% d’entre eux et leur salaire mensuel moyen est de 3.700 euros nets. L’apport représente 16% du prix du bien en moyenne, soit 44.600 euros pour un bien acheté à 268.000 euros. L’étude avance également le fait que 45% de ces acquéreurs perçoivent entre 20.000 et 40.000 euros de revenus nets annuels.

Pour l’investisseur locatif, ce dernier est principalement un acquéreur âgé de 38 ans en moyenne, seul à 54%, gagnant 4.900 euros nets par mois. Il achète un bien essentiellement dans l’immobilier ancien, à 200.000 euros en moyenne. Son apport est de l’ordre de 33.000 euros, soit 17% du total. Ces derniers sont plus de la moitié à être propriétaires et privilégient les villes comme Marseille, Lille, Toulouse, Nantes et Bordeaux.

Mauvaise nouvelle, les prix de l’immobilier vont encore augmentes pour 2022, d’après-guerres BFM Immobilier.

Alors que les stocks de logements à vendre sont en baisse et que la construction n’est pas suffisante pour la demande, la tension observée sur les prix devrait se maintenir en 2022.

La pierre toujours plus chère. Et ce n’est, semble-t-il, pas près de s’arrêter. Boostés par les taux immobiliers bas et par une forte volonté des acheteurs d’investir dans leur logement et leur confort, les prix ont fortement progressé en 2021 avec +9% en un an pour les maisons, +5.2% pour les appartements selon les notaires de France. Des hausses qui ont fait reculer le pouvoir d’achat immobilier des particuliers de plusieurs mètres carrés… Et « avec un recul du nombre de biens immobiliers à la vente, on peut craindre que la hausse des prix se poursuive en 2022 », prévient le notaire Thierry Delesalle.

Record de ventes immobilières en 2021

Si en 2021, l’immobilier a connu une année exceptionnelle avec près de 1,2 million de ventes réalisées à fin octobre selon le bilan annuel des notaires, quelques incertitudes planent, notamment en raison de la baisse du stock de logements construits dans le neuf et du stock dans l’ancien.

« Avant de reconstituer un stock, un peu de temps va passer… Il pourrait donc y avoir une tension si la demande ne se calme pas avec un déséquilibre total entre vendeur et acquéreur », poursuit le notaire. 

Dans ce contexte, et alors que les taux vont très certainement remonter, la tension immobilière pourrait exclure certains profils du marché, notamment les plus modestes. D’autant plus que les conditions de prêt immobilier vont se durcir dès le 1er janvier, avec l’obligation pour les banques de respecter des règles qui n’étaient jusqu’alors que des recommandations du Haut Conseil de la stabilité financière.

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Coup de frein pour le pouvoir d’achat immobilier

Les envies d’espace et de verdure devraient être freinées par les prix trop élevés, notamment dans les villes où ils progressent le plus rapidement. En moyenne en France, le pouvoir d’achat immobilier a reculé de 4 m² sur un an et de 19 m² sur 5 ans, selon les calculs des notaires*.Play Video

Devenir propriétaire nécessitera alors de casser la tirelire pour certains acquéreurs, l’apport immobilier demandé étant de plus en plus élevé… Toutefois, ce qui va tout de même soutenir la demande, les taux immobiliers ne devraient pas progresser trop rapidement. Les courtiers en prêt estiment qu’une hausse de mensualité de quelques dizaines d’euros, avec une hausse de taux de 0,25 point par exemple, ne sera pas de nature à trop pénaliser les emprunteurs. Par exemple pour un crédit sur 20 ans de 300.000 euros, passer d’un taux de 1% à 1,25% (avec un taux d’assurance pour le prêt de 0,34%) fait passer la mensualité de 1.465 à 1.498 euros (soit 33 euros de plus).

Article extrait de BFM Immo rédige par Marion Marten-Pérolin en date du 14122021

Investissement locatif 2 options 8

Location courte durée : un rendement attractif mais un risque fort de vacance locative

Choisir de louer son bien sur une courte durée, c’est-à-dire de manière saisonnière, est une alternative qui peut sembler plus rentable que la location longue durée.

En effet, pour un même bien, vous pouvez solliciter un loyer plus élevé à la semaine qu’au mois.

Toutefois, la location saisonnière vous expose à une vacance locative plus forte que la location longue durée. Cette vacance sera par ailleurs dépendante de l’attractivité touristique du bien que vous proposez.

Location courte durée : quels avantages ?

L’avantage principal de louer sur une courte durée repose sur le loyer plus important que vous pourrez solliciter à votre locataire de passage.

Par ailleurs, ce type de mise en location peut se révéler judicieuse si vous souhaitez pouvoir récupérer ponctuellement le logement au cours de l’année, afin de profiter d’une résidence secondaire quelques semaines par an par exemple.

Lire aussi : Investissements locatifs : quelles aides à votre disposition ?

Location courte durée : quels inconvénients ?

Proposer un logement en location courte durée s’accompagne de coûts à prendre en compte.

Premièrement, louer un logement sur une courte durée vous oblige à le louer meublé. Vous devez donc entièrement l’équiper, et renouveler régulièrement les éléments usés ou détériorés.

D’un point de vue fiscal, vous devrez vous acquitter, au-delà de la taxe foncière, de la taxe d’habitation et de la taxe sur les ordures ménagères. Vos revenus locatifs sont par ailleurs soumis à l’impôt sur le revenu.

Par ailleurs, comme dans tout type de location, vous devez entretenir le bien proposé afin de garantir son attractivité. L’usure d’un logement proposé en location saisonnière est souvent plus rapide que celle d’un logement loué sur le long terme, en raison du nombre importants de locataires qui se succèdent.

Enfin, louer en saisonnier sollicite inexorablement du temps ou de l’argent. Remise de clefs, changement du linge, ménage du bien après chaque locataire… Toutes ces tâches solliciteront un fort investissement personnel ou représenteront un coût si vous souhaitez les déléguer.Location saisonnière : des pratiques localement encadrées

Avant de mettre un bien en location saisonnière, renseignez-vous sur la législation propre à la commune où se situe votre logement. En effet, de plus en plus de municipalités encadrent cette modalité de location afin de faire face à la diminution de l’offre locative longue durée.

Aussi, il est préférable de vous rapprocher de votre mairie afin d’être renseigné sur la réglementation applicable en la matière.

Location courte durée : quelle fiscalité ?

D’un point de vue fiscal, les revenus issus de la location saisonnière bénéficient du même régime que la location de tout logement meublé.

Ces revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu et leur modalité d’imposition dépend du montant de vos recettes annuelles :

  • Pour des recettes annuelles inférieures à 72 600 € HT, vous pouvez choisir entre le régime réel ou le régime dit « micro-BIC ». Ce dernier, plus simple, vous permet de bénéficier d’un abattement automatique de 50 % sur vos revenus locatifs.
  • Pour des recettes annuelles égales ou supérieures à 72 600 € HT, vous devez opter pour le régime réel et pouvez déduire l’ensemble de vos charges selon les dépenses réellement engagées.

En savoir plus sur la déclaration des revenus de la location meublée

Enfin, comme évoqué précédemment, vous devrez vous acquitter de la taxe foncière, la taxe d’habitation et la taxe sur les des ordures ménagères.

Lire aussi : Devez-vous payer la taxe d’habitation pour votre résidence secondaire ?

Location longue durée : un rendement locatif plus faible mais une stabilité accrue

Si la location longue durée propose un rendement locatif plus faible que la location saisonnière, elle vous offre en contrepartie une source de revenus pérenne.

De plus, afin de mesurer le rendement de la location longue durée n’oubliez pas de prendre en compte l’ensemble des charges que vous allez pouvoir partager avec votre locataire qui fait de votre bien sa résidence principale.

Location longue durée : quels avantages ?

La location longue durée vous permet d’avoir une meilleure visibilité sur vos revenus locatifs à venir.

Un bail d’habitation pour la résidence principale est conclu pour une période de 3 ans pour une location vide et 1 an pour une location meublée. Bien que le départ de votre locateur avant l’échéance du bail soit possible, en Ile de France la durée moyenne d’occupation d’un logement du parc locatif privé est de 7 ans (d’après la dernière Enquête logement de l’Insee de 2013).

La longévité de la durée d’occupation de votre logement vous permet aussi de limiter les coûts engendrés par la recherche d’un locataire (frais d’agence, rédaction du bail, etc.).

De plus, en proposant votre bien en location longue durée vous n’aurez plus qu’à vous acquitter de la taxe foncière. La taxe d’habitation et la taxe sur les ordures ménagères sont à la charge de votre locataire.

Lire aussi : Propriétaires : comment vous assurer de l’authenticité des justificatifs de revenus ?

Location longue durée : quels inconvénients ?

Contrairement à la location saisonnière, qui permet aisément de récupérer son logement pour y habiter ou loger un proche, en location longue durée ces démarches exigent de respecter un certain nombre de règles.

En savoir plus sur les formalités à accomplir pour donner congé à son locataire

Par ailleurs, si vous souhaitez louer votre logement, vous vous inquiétez peut-être de devoir faire face à des loyers impayés. Bien que cette situation puisse effectivement mettre en péril vos finances, sachez que les incidents de paiement restent marginaux (taux d’impayés de loyers estimé à 2,9 % d’après la dernière Enquête logement de l’Insee de 2013).

De plus, pour vous prémunir de ce type de situation, vous pouvez souscrire une garantie loyers impayés.En cas de loyers impayés, faites-vous accompagner par votre Agence départementale pour le logement (ADIL)

En cas de loyer impayé, appelez le numéro Vert SOS loyers impayés 0805 160 075.

Les conseillers des ADIL se tiennent gratuitement à votre disposition pour vous informer sur les démarches à réaliser, comprendre le contenu des documents juridiques et connaître les étapes de la procédure.

Trouvez les coordonnées de votre ADIL

Location longue durée : quelle fiscalité ?

Si vous louez votre bien non meublé, vous devez indiquer les revenus locatifs dans la catégorie « revenus fonciers » de votre déclaration de revenus.  Il existe 2 régimes d’imposition selon vos recettes locatives :

  • Si vos revenus locatifs sont inférieurs à 15 000 € par an, vous pouvez choisir entre le régime réel et le régime micro-foncier. Plus simple, le régime micro-foncier vous permet de bénéficier d’un abattement automatique de 30 % sur vos revenus locatifs.
  • À partir de de 15 000 € de revenus locatifs, vous êtes soumis au régime réel. Ce régime vous permet de déduire de vos revenus fonciers vos charges selon les dépenses que vous avez réellement engagées au cours de l’année fiscale.

Si vous louez votre bien meublé, leur modalité d’imposition dépend du montant de vos recettes annuelles :

  • Pour des recettes annuelles inférieures à 72 600 € HT, vous pouvez choisir entre le régime réel ou le régime dit « micro-BIC ». Ce dernier, plus simple, vous permet de bénéficier d’un abattement automatique de 50 % sur vos revenus locatifs.
  • Pour des recettes annuelles supérieures à 72 600 € HT, vous êtes soumis au régime réel et pouvez déduire l’ensemble de vos charges selon les dépenses réellement engagées.

Enfin, que votre bien soit loué meublé ou non meublé, la taxe d’habitation et la taxe sur les ordures ménagères sont à la charge de votre locataire. Vous devez en revanche vous acquitter de la taxe foncière.

Lire aussi : Propriétaires : quelles charges locatives pouvez-vous récupérer ?

Simulez les revenus et la fiscalité de votre investissement locatif

L’agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL) met à votre disposition un simulateur qui vous permet d’estimer les revenus et la fiscalité de votre investissement locatif.

Grâce au simulateur, vous pouvez comparer le rendement de votre investissement selon le régime fiscal sélectionné (régime réel, micro-foncierDenormandiePinel, etc.).

Accédez au simulateur de l’investissement locatif de l’ANIL